C’est avec émotion que le député de Montarville a déclaré à la presse locale qu’après 30 ans au service de la population, il ne sollicitera pas un autre mandat dans la nouvelle circonscription de Mont-Saint-Bruno–L’Acadie. Il a expliqué aux médias présents qu’il était impérieux pour lui d’être plus près de ses parents, une décision « déchirante » qu’il a dû prendre urgemment en raison de la rumeur d’élections anticipées et par respect aussi pour ses électeurs.
« Comme l’ensemble de mes concitoyennes et concitoyens qui, au quotidien, doivent faire face aux aléas de la vie, avec ses moments de joie, certes, mais aussi ses moments de peine, celle-ci m’impose de devoir consacrer davantage de temps à mes parents », a mentionné M. Bergeron en ajoutant que cela lui donnera également l’occasion de mener à bien un projet qui lui tenait à cœur et qu’il a amorcé en 2018 sans pouvoir le compléter.
« J’aimerais profiter de l’occasion pour exprimer ma profonde gratitude aux citoyennes et aux citoyens de la circonscription de Montarville qui m’ont accordé leur confiance à deux reprises en 2019 et 2021. J’ai toujours tenté de me montrer digne de cette confiance qui m’avait été témoignée. J’aimerais les remercier, et les remercier également de la bienveillance dont ils ont toujours fait preuve à mon égard », a-t-il souligné en présence également des membres de son équipe, eux aussi émus.
Un bonheur et un honneur
« J’en conserverai à tout jamais des souvenirs impérissables. Ce fut un réel bonheur et un honneur que de représenter mes concitoyens à la Chambre des communes du Canada pendant ces deux mandats qui se sont révélés aussi passionnants qu’exaltants. J’entends cependant maintenir la même énergie qui a toujours été la mienne pour m’acquitter de mes responsabilités, et ce, que des élections aient lieu cet automne, au printemps ou à l’automne prochain. » Il a par ailleurs nommé à ce sujet les quatre dossiers majeurs que sont la pollution sonore de l’aéroport de Saint-Hubert, le transfert des terrains de la Défense nationale au parc national du Mont-Saint-Bruno, la protection des milieux naturels et la sécurité ferroviaire.
Avec le sourire cette fois, il a conclu : « Je n’entends pas, pour reprendre la formule consacrée, jouer à la belle-mère ou au beau-père avec la personne qui sera appelée à me succéder [NDLR : dont l’identité n’a pas encore été dévoilée], mais je tiens à préciser que je ne serai jamais bien loin et que je prendrai toujours plaisir à participer aux événements qui continueront de ponctuer chacune des communautés qui composent notre belle circonscription. »
Lors que les représentants des médias lui ont demandé s’il disait un adieu à la politique, il a eu ces mots : « Pour la suite, je sais pas du tout. Ce que je sais, c’est que, quand j’ai quitté la politique en 2018 (NDLR : à la suite de sa défaite aux mains de la CAQ alors qu’il était député du Parti québécois), je pensais que j’en avais fini avec la politique, mais j’ai cru comprendre que la politique n’en avait pas nécessairement terminé avec moi. Donc je pense que ce serait très présomptueux de ma part de vous dire c’est terminé ou que ce n’est pas terminé. Le destin me réserve souvent des surprises… »
Stéphane Bergeron fait partie de la première vague de députés du Bloc québécois à la Chambre des communes du Canada à la suite de l’élection fédérale de 1993. Il représente la circonscription de Verchères de 1993 à 2000, puis Verchères–Les Patriotes de 2000 à 2005.
En 2005, il se présente sous la bannière du Parti québécois et il remporte l’élection, devenant député de Verchères à l’Assemblée nationale du Québec. Il est réélu en mars 2007 et encore en décembre 2008. Aux élections de 2012, Stéphane Bergeron est encore réélu, mais cette fois le Parti québécois dirigé par Pauline Marois prend le pouvoir et forme un gouvernement minoritaire dans lequel il est nommé ministre de la Sécurité publique. M. Bergeron est réélu dans Verchères lors des élections de 2014, mais son parti perd le pouvoir.
En 2018, Stéphane Bergeron est battu par la candidate de la Coalition avenir Québec, Suzanne Dansereau et il occupera un emploi dans l’équipe de direction du Cégep de Rimouski. Il fait un retour à la politique en 2019 et il défait le député libéral sortant Michel Picard.
Depuis 2019, il est porte-parole de son parti dans les domaines des Affaires étrangères et de développement international.