Le centre de recherche Charles-Le Moyne, situé dans les bureaux de l’Université de Sherbrooke à Longueuil, a obtenu une reconnaissance fort attendue, 30 ans après sa création.
Né d’un partenariat entre l’Hôpital Charles-Le Moyne et l’Université de Sherbrooke, il devient le premier centre hors de Montréal, Québec et Sherbrooke à recevoir la reconnaissance d’excellence du Fonds de recherche du Québec – secteur Santé (FRQ).
Concrètement, qu’est-ce que ça change pour le centre de recherche?
«En recherche, c’est beaucoup une question de reconnaissance, c’est très important. Et les désignations comme ça, ça change la capacité d’obtenir des fonds de recherche pour nos chercheurs, du financement», indique Pierre Cossette, recteur de l’Université de Sherbrooke.
Celui-ci souligne aussi des effets positifs pour le CISSS de la Montérégie-Centre, «qui tombe dans la cour des institutions qui sont vraiment importantes», notamment dans sa capacité à monter des projets.
Parmi les autres bénéficies, Dominique Tremblay, directrice scientifique du Centre de recherche Charles-Le Moyne, évoque la capacité «de recruter des chercheurs de haut calibre et des étudiants de haut calibre».
Répondre aux besoins
L’obtention de la mention d’excellence est le résultat d’un travail de plusieurs années au centre.
Mme Tremblay mentionne certains critères de cette excellence : «ce que l’on fait répond aux normes de la rigueur de la recherche, c’est bien centré sur les enjeux auxquels on s’adresse et ça donne des résultat».
«On ne fait pas que chercher, on trouve aussi. On s’inscrit dans une véritable science des solutions», ajoute-t-elle.
La recherche faite au centre cible de nombreux enjeux, dont la santé psychologique, les dépendances, la cancérologie et les services de première ligne. Elle touche parfois même au quotidien des employés de l’Hôpital ou de l’Université.
M. Cossette évoque une conversation avec le syndicat des employés de soutien de l’Université, qui lui avait indiqué comment les outils développés par un groupe de recherche au centre avaient entraîné des absences moins fréquentes et des retours au travail facilités, notamment.
«Moi à l’Université de Sherbrooke, je bénéficie directement des retombées de leur travail […] parce que le savoir développé là, ça change des vies», soutient-il.