Varennes lance un projet innovant afin de protéger l’environnement et faire face aux changements climatiques

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Varennes lance un projet innovant afin de protéger l’environnement et faire face aux changements climatiques
Ce projet s’échelonnera jusqu’en 2027 et il pourra par la suite inspirer d’autres villes québécoises et canadiennes afin d’assurer la protection de la biodiversité. (Photo : Simon Lanciault)

À titre de nouveau président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Martin Damphousse entreprendra ce printemps une tournée de toutes les régions de la province où il abordera notamment les défis reliés aux changements climatiques, qui arrive en tête de liste de ses six priorités. Cette préoccupation est également au cœur de son rôle de maire de Varennes, car la Ville a lancé récemment un projet innovant avec Victoriaville et la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) afin de protéger l’environnement et faire face aux changements climatiques.
Ce projet s’échelonnera jusqu’en 2027 et il pourra par la suite inspirer d’autres villes québécoises et canadiennes afin d’assurer la protection de la biodiversité. Ce chantier permettra entre autres à Varennes et Victoriaville d’identifier et de tester des mesures d’écofiscalité pouvant se jumeler aux solutions axées sur la nature, alors qu’un grand nombre de municipalités envisagent le potentiel de ces outils légaux. Ces mesures d’écofiscalité auront à la fois des impacts positifs sur l’environnement et sur les finances des villes puisqu’il s’agira essentiellement des mesures fiscales autofinancées.
« Les municipalités québécoises sont déjà des acteurs incontournables dans la lutte aux changements climatiques et la protection de la biodiversité, mais elles n’utilisent pas encore à son plein potentiel l’écofiscalité », explique Jean-Philippe Lemay, avocat et chef de projet en écofiscalité à la SNAP Québec.
Il précise que l’écofiscalité correspond à la mise en œuvre d’instruments économiques qui encouragent une plus grande protection de l’environnement et de la biodiversité en modifiant les incitatifs coût-bénéfices associés aux comportements d’individus ou d’entreprises. À titre d’exemple, soulignons qu’à Varennes et Victoriaville, on module la taxation foncière en fonction du coefficient d’occupation du sol de l’entreprise.
Ce projet conjoint vise l’adoption d’au moins quatre mesures d’écofiscalité innovantes. L’effet de ces mesures fiscales au niveau de la captation et rétention des gaz à effet de serre et des co-bénéfices liés à la protection de la biodiversité sera modélisé, mesuré et communiqué, dans l’espoir d’inciter d’autres municipalités à adopter l’écofiscalité comme moyen d’accélérer le déploiement des solutions axées sur la nature.
Notons en terminant que l’École nationale d’administration publique et le Centre québécois du droit de l’environnement sont des partenaires dans ce projet qui est financé par le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature d’Environnement et Changement climatique Canada.





Partager cet article