Changements climatiques: Martin Damphousse rappelle au gouvernement que les municipalités ont besoin d’avantage d’aide

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Changements climatiques: Martin Damphousse rappelle au gouvernement que les municipalités ont besoin d’avantage d’aide
À titre de président du Comité sur les changements climatiques à l’UMQ, Martin Damphousse a rappelé au gouvernement Legault que les municipalités ont besoin de plus d’aide afin d’adapter leurs infrastructures à ces extrêmes de plus en plus fréquentes.

La récente crise du verglas est un autre exemple des phénomènes météorologiques intenses subis par la population, alors que les municipalités doivent de leur côté assumer directement les conséquences des changements climatiques et en défrayer les coûts. À titre de président du Comité sur les changements climatiques à l’UMQ, Martin Damphousse a rappelé au gouvernement Legault que les municipalités ont besoin de plus d’aide afin d’adapter leurs infrastructures à ces extrêmes de plus en plus fréquentes.
Selon l’analyse commandée par l’UMQ et réalisée par les firmes WSP et Ouranos, « il en coûtera minimalement deux milliards de dollars par an de plus aux municipalités du Québec – soit une augmentation de 12 % de leurs dépenses totales – pour adapter leurs infrastructures aux changements climatiques (entretien, mise à niveau et remplacement de façon résiliente) dès 2025, et ce, jusqu’en 2055. Les routes locales ainsi que les infrastructures d’eaux pluviales et usées seront les plus coûteuses en contexte de changements climatiques ».
Face à ce constat, les auteurs de l’étude proposent six axes d’intervention pour favoriser une meilleure adaptation des infrastructures municipales aux aléas climatiques : prioriser et faciliter la construction d’actifs municipaux résilients au climat futur; fournir les informations permettant aux municipalités d’intégrer les conséquences des changements climatiques dans leur plan de gestion des actifs; considérer, dans les analyses de risques climatiques municipales, les actifs critiques identifiés dans les plans de mesure d’urgence; miser sur l’entretien et la maintenance préventive pour atténuer les pics de dépenses; encourager l’implantation de solutions basées sur la nature, telles les infrastructures vertes; diversifier les revenus, notamment par la mise en œuvre de mécanismes d’écofiscalité.
Dans ce dossier, Ottawa promet 1,6 milliard $ d’ici deux ans dans sa stratégie nationale d’adaptation, alors que Québec prévoit 9 milliards $ sur cinq ans pour son plan pour une économie verte. Selon le premier vice-président de l’UMQ, c’est davantage 437 millions sur cinq ans qui concernent précisément l’adaptation aux changements climatiques, et ces sommes des gouvernements ne sont pas juste réservées aux villes, mais aussi à l’ensemble du milieu et des entreprises.
« La plus importante dépense à venir dans le monde municipal, on parle de 12 %, c’est l’adaptation de nos infrastructures», a averti le responsable des changements climatiques sur les ondes de TVA nouvelles le 7 avril dernier.




Partager cet article