Café centre d’art: deux autres fraudeurs reconnus coupables

Photo de Diane Lapointe
Par Diane Lapointe
Café centre d’art: deux autres fraudeurs reconnus coupables

Franck Bubara Katata ainsi que Patrick Alain ont été reconnus coupables, hier, au palais de justice de Longueuil, d’avoir détourné plus d’un million de dollars versés par la Ville de Boucherville lors des travaux de transformation de l’ancien hôtel de Boucherville, sur le boulevard Marie-Victorin, en Café centre d’art.
Rappel des faits
Jacques Lavoie et son fils Williams, responsables de l’entreprise TRM, ainsi que Katata avaient obtenu en 2014, à la suite d’un processus de soumission publique, le contrat pour réaliser les travaux de la phase 3 du Café centre d’art, soit tout l’aménagement intérieur. Ledit contrat, d’une valeur de 3,4 M$, prévoyait que la Ville devait effectuer des versements selon l’avancement des travaux. En septembre 2014, la Ville effectua un versement à TMR pour payer tous les sous-traitants ayant effectué des travaux sur le chantier. Or, il s’était ensuite avéré que personne n’avait été payé, et l’argent avait été transféré dans un compte de banque au Congo, en Afrique, afin de financer un comptoir d’or et de diamants.
TRM avait fermé ses portes, et les trois propriétaires étaient introuvables. La Ville s’était alors tournée vers l’entreprise qui garantissait la solvabilité de l’entrepreneur, ce que l’on appelle la caution. Or cette entreprise, Sûreté de l’Ouest, dont la personne-ressource identifiée est Patrick Alain, s’était avérée être un autre subterfuge.
L’an dernier, Jacques Lavoie et son fils Williams ont reconnu leur culpabilité. Le père a écopé d’une peine de deux ans moins un jour d’emprisonnement tandis que son fils s’en est tiré avec une absolution conditionnelle.

Notons que la Ville de Boucherville a réglé les litiges avec les sous-traitants qui ont œuvré à la réalisation du Café centre d’art, dont le réaménagement complet aura coûté plus de 7 M$ au total.

Partager cet article