Le professeur Jinyang Liang et ses collègues du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Varennes ont mis au point une nouvelle caméra monopixel ultrarapide qui est capable de diffuser des vidéos à 12 000 images par seconde en utilisant la modulation de la lumière, ce qui lui donne une grande flexibilité et ouvre ainsi la porte à de nombreuses possibilités.
Ces travaux représentent une avancée significative dans le domaine de l’imagerie à pixel unique et à ultra haute vitesse, ce qui a permis aux chercheurs de cette découverte d’être publiés dans la revue Nature Communications. Composée du doctorant Patrick Kilcullen et des professeurs Tsuneyuki Ozaki et Jinyang Liang, l’équipe a breveté la technique et est actuellement à la recherche de collaborations pour la commercialiser.
Cette nouvelle caméra à très haute vitesse permettrait de capturer des événements transitoires, comme l’analyse des phénomènes de combustion, la détection de gaz dangereux et la caractérisation des matériaux semi-conducteurs.
À la différence des approches actuelles, la nouvelle caméra développée par les scientifiques à l’INRS combine un dispositif numérique à micromiroirs avec un balayage laser pour une projection rapide et reconfigurable du motif, explique le professeur Jinyang Liang. Le système peut ainsi fonctionner à différentes résolutions spatiales, ainsi qu’à différentes vitesses et modes d’imagerie. Il est donc capable de diffuser des vidéos en temps réel à 100 images par seconde (ips), et jusqu’à 12 000 ips hors ligne.
De plus, ce système est très générique et peut être facilement adapté à de nombreuses configurations. Sur le plan scientifique, l’appareil pourrait avoir de vastes applications, en particulier dans le domaine du spectre non visible, car il n’existait pas jusqu’à présent de caméra appropriée.