Une mystérieuse toile de Ozias Leduc cachée dans l’église de Sainte-Julie

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Une mystérieuse toile de Ozias Leduc cachée dans l’église de Sainte-Julie
Le 27 novembre dernier, les paroissiens de Sainte-Julie ont eu droit à une autre étape de l’étonnante histoire de la toile cachée dans l’église de Sainte-Julie. (Photo : Courtoisie)

Le 27 novembre dernier, les paroissiens de Sainte-Julie ont eu droit à une autre étape de l’étonnante histoire de la toile cachée dans l’église de Sainte-Julie.
Rappelons-nous qu’en 1902, lors de la bénédiction des cloches de l’église nouvellement construite, une toile du peintre Ozias Leduc ornait le devant de l’église. Une toile d’environ 5,5 pieds de large par 12 pieds de hauteur. Cette toile représente le martyre de Sainte-Julie en croix. Quatre ans plus tard, un autel de marbre est installé dans le chœur de l’église, cachant ainsi plus de 80 % de la toile.
Selon les photos d’archives, vers 1959, la toile est complètement cachée suite à une nouvelle décoration de l’église.
En 1999, à la demande du curé du temps, un bénévole réussit à retirer un morceau de la toile dissimulée derrière l’autel. Ceci venait confirmer que la toile était bien encore là. Les marguillers du temps avaient espoir que la toile était intacte et qu’il était possible de la récupérer mais, faute de ressources financières pour la restaurer, le projet ne s’est pas réalisé.
En 2019, on décide qu’avec de nouveaux instruments il est possible d’aller poursuivre la recherche derrière l’autel. Quatre bénévoles découvrent deux pièces importantes de la toile. Ces pièces sont de 16 pouces de large par 60 pouces de hauteur, ce sont les extrémités en largeur de la toile originale. Et surprise, le centre de la toile n’est pas là, où le reste de la toile est-il passé ? Aucune pièce de la toile n’a été retrouvée dans l’église depuis ce temps.
L’équipe des marguilliers a donc décidé de photographier ces deux pièces originales de la toile et de les archiver. Dimanche, le 27 novembre, les photos des pièces ont été dévoilées aux paroissiens. Une plaque expliquant l’histoire accompagne ces photos.
Voilà une autre étape de cette histoire peu commune d’une œuvre d’un grand peintre, probablement mal connu, au début du siècle dernier.
Comme le mentionne le président de la Fabrique Daniel Richard:
« Nul est notre intention de mettre un blâme sur les personnes qui ont pris ces décisions au siècle dernier. Nous ne connaissons pas les raisons qui ont soutenues cette action de cacher la toile. Nous souhaitons plutôt relater ces faits qui se sont passés dans notre église paroissiale. Ceci fait partie de la petite histoire de l’église. Nous souhaitons que les générations qui suivent connaissent l’histoire de ce bâtiment patrimonial»
Les photos et leurs explications seront installées en permanence en arrière de l’église.
Et qui sait si un jour nous vivrons une autre étape de cette histoire en retrouvant les pièces manquantes de cette œuvre.

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