L’eau, le prochain défi de l’agglomération de Longueuil

François Laramée
L’eau, le prochain défi de l’agglomération de Longueuil

La population ne cesse d’augmenter dans l’agglomération de Longueuil. Le redéveloppement de tout le secteur de la station de métro de Longueuil et les futures tours d’habitation qui y seront érigées en sont en partie responsables. A elle seule la Ville de Brossard devrait atteindre le cap des 100,000 habitants d’ici trois ans ce qui pourrait se traduire par de sérieux problèmes en alimentation d’eau potable mais également en matière de traitement des eaux usées.
Les trois usines de traitement de l’agglomération fournissent l’eau potable aux citoyens de Boucherville, Saint-Bruno-de-Montarville, Longueuil, Saint-Lambert et Brossard soit à plus de 400,000 personnes.
Dans les faits, l’agglomération approche déjà les limites de ses capacités de traitement de l’eau c’est pourquoi la mairesse de Longueuil et présidente de l’agglomération, Catherine Fournier lance un appel à l’aide. Il faudrait investir à moyen termes un milliard de dollars pour augmenter la capacité de traitement de l’eau. Selon des documents obtenus par Radio-Canada, la première préoccupation concerne l’usine d’eau potable de la rue Châteauguay qui dessert le Vieux-Longueuil. Datant de 1942, elle a un risque de défaillance très élevé, selon le gouvernement du Québec. Le Conseil d’agglomération a déjà prévu d’importantes au début de l’année sommes pour la remettre à niveau.

Les deux autres usines de l’agglomération (rue Beauregard dans le Vieux Longueuil et l’usine Le Royer à Saint-Lambert) pourraient combler une partie de l’approvisionnement, mais elles sont elles-mêmes déjà très sollicitées. Au total, les usines sont à 83 % de leur capacité. Celle du Vieux-Longueuil, la plus petite, est à 92 %.
Un des documents de la direction de la gestion des eaux de la Ville de Longueuil révèle qu’il faudrait augmenter de 72 % les capacités en eau potable de cette usine, située rue Châteauguay, de 32 000 m3 à 55 000 m3. Une reconstruction en plus grand est nécessaire et il faudrait commencer les travaux dès l’an prochain.

Le défi se pose bien évidemment aussi pour l’eau qui va aux égouts. L’usine d’épuration des eaux usées située sur l’Ile Charron qui traite toutes les eaux usées ou presque de l’agglomération (à l’exception des eaux de Saint-Bruno) arrive au bout de ses capacités » et doit se développer de 21 %, en plus de répondre à de nouvelles exigences réglementaires comme la désinfection des eaux usées renvoyées au fleuve.
Selon la mairesse Fournier « Il s’agit d’un chantier titanesque à réaliser avec un échéancier serré. D’ici 2061, plus de 77 000 nouveaux logements sont attendus sur le territoire de l’agglomération, ce qui représente un accroissement de population d’environ 170 000 personnes soit plus du tiers de la population actuelle.

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