Dans le cadre de la présente élection provinciale, les 10 plus grandes villes du Québec ont proposé au prochain gouvernement québécois de mettre en place un Pacte vert avec les municipalités de 2 milliards de dollars annuellement pour les 5 prochaines années afin de répondre dès maintenant à l’urgence climatique dans le but de protéger leur population, leurs infrastructures et leur viabilité financière à long terme.
Cette demande s’appuie sur la plus récente étude de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), réalisée par WSP et Ouranos, qui chiffre ces coûts à plus de 2 milliards de dollars par an pour les municipalités et ce, jusqu’en 2055. Les maires font valoir que les impacts sur les infrastructures municipales sont déjà importants et vont s’accroître dramatiquement au cours des prochaines années, que ce soit en raison des cycles de gel-dégel, des chaleurs extrêmes, des précipitations, des inondations, etc.
Ils ajoutent que les infrastructures visées sont notamment les installations de traitement des eaux, les canalisations d’eaux pluviales et usées ainsi que le réseau routier local, car celles-ci seront les plus coûteuses à entretenir et à adapter en contexte de changements climatiques.
Le maire de Varennes, Martin Damphousse, est premier vice-président de l’UMQ et président du Comité sur les changements climatiques. « Il ressort clairement de l’étude demandée par l’UMQ que les dépenses additionnelles en infrastructures occasionnées par les changements climatiques constituent l’enjeu budgétaire prévisible le plus important de l’ensemble des municipalités québécoises. Le Pacte vert s’inscrirait d’ailleurs dans les démarches de l’Union visant à élaborer une Stratégie municipale d’adaptation des infrastructures. »
« La lutte aux changements climatiques représente une tâche titanesque pour les villes et les résultats de cette étude illustrent bien l’ampleur de ce défi », a fait valoir pour sa part Catherine Fournier, mairesse de Longueuil. « Le constat à cet égard est d’ailleurs lucide et implacable : il faut investir massivement et rapidement dans les actifs municipaux afin de renforcer notre résilience financière et endiguer les répercussions anticipées sur nos infrastructures. Dans ce contexte, un partenariat entre le gouvernement québécois et les municipalités devient urgent et nécessaire, faute de quoi, la facture de l’inaction sera assurément beaucoup plus élevée. »