Déplacement de la voie ferrée : le ministère des Transports refuse de financer une étude de faisabilité

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Par Diane Lapointe
Déplacement de la voie ferrée : le ministère des Transports refuse de financer une étude de faisabilité

La réalisation du vieux projet de déplacement de la voie ferrée qui a été relancé à la suite de l’accident ferroviaire survenu à Lac-Mégantic en 2013, et de l’annonce de la construction d’un nouveau terminal portuaire à Contrecœur est encore loin de la coupe aux lèvres. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a en effet refusé de financer la réalisation d’une étude de faisabilité.

La Ville de Boucherville qui avait adressé une demande d’aide financière (pour le volet 3) via le Programme de soutien aux infrastructures de transport ferroviaire a en effet reçu une réponse négative du MTQ indiquant que les études de faisabilité pour le réaménagement d’une voie ferrée ne sont pas admissibles à ce programme de subvention.

Elle avait, rappelons-le, fait réaliser une étude de préfaisabilité, dont les conclusions rendues publiques en février 2019 indiquaient que le projet était réalisable. Cinq tracés à proximité de l’autoroute 30 avaient alors été identifiés.

L’étape suivante consistait à mobiliser les intervenants concernés, notamment pour financer une étude de faisabilité plus poussée.

Le Comité ferroviaire affirme pourtant que selon le site Web du Programme de financement, ces études de faisabilité font partie des projets ou travaux admissibles au volet 3. Les membres du comité ferroviaire considèrent que le projet présenté répond au moins à trois des quatre objectifs demandés, soit : d’identifier des sites permettant de favoriser l’intégration modale sur le territoire québécois; d’accroître l’offre de services de transport ferroviaire de marchandises ou de passagers; et d’accélérer la réalisation et accroître le nombre de projets ferroviaires.

Il propose donc au conseil municipal de Boucherville de poursuivre les démarches auprès du ministère des Transports pour comprendre le refus de financement des études de faisabilité.

Trois à quatre trains par jour

La voie ferrée traverse les terres agricoles, mais également les secteurs urbanisés des villes de Boucherville, Varennes et Verchères, dont un vaste quartier résidentiel de plus de 5,5 km, entre le boulevard Industriel et la rue D’Argenson à Boucherville.

Selon l’étude de préfaisabilité, une moyenne de trois à quatre trains (pouvant aller jusqu’à sept) circulent sur la voie ferrée chaque jour à une vitesse maximale de 48,3 km/h à l’intérieur de la ville. D’ici à 2026, un taux de croissance entre 50 à 75 % par rapport à 2010 est anticipé.

Les cinq tracés identifiés par l’étude de préfaisabilité
– Tracé A : Relocalisation de la voie ferrée à l’ouest de l’A-30 et traversée de l’A-20 à l’intérieur du terrain appartenant à la municipalité, entre le groupe AFFI Logistique et ENERCON Canada Services, à l’aide d’un pont ferroviaire;
– Tracé B : Relocalisation de la voie ferrée à l’ouest de l’A-30 et traversée de l’A-20 à l’est de Honda Canada, à l’aide d’un pont ferroviaire;
– Tracé C : Relocalisation de la voie ferrée à l’ouest de l’A-30 et traversée de l’A-20 en construction en tranchée sous les bretelles de l’échangeur A-20/A-30;
– Tracé D : Relocalisation de la voie ferrée au centre de l’A-30;

– Tracé E : Relocalisation de la voie ferrée à l’est de l’A-30 et traversée de l’A-20 à l’aide d’un pont ferroviaire

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