La Cour interdit à la Ville de Longueuil d’abattre des chevreuils, pour l’instant

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Par Diane Lapointe
La Cour interdit à la Ville de Longueuil d’abattre des chevreuils, pour l’instant

Lors d’une première audience tenue lundi dernier, la juge Chantal Lamarche de la Cour Supérieure du Québec a fixé la date de l’audition du recours entrepris en mai dernier pour mettre un frein au projet d’abattage de cerfs de Virginie au parc Michel-Chartrand. L’audition, à laquelle la SPCA de Montréal participera à titre d’intervenante, sera tenue le 28 septembre prochain. D’ici là, la Cour supérieure interdit formellement à la Ville de Longueuil de procéder à la mise à mort des animaux, de quelque façon que ce soit.
En réponse au dépôt de la Demande de pourvoi en contrôle judiciaire et d’ordonnance de sauvegarde par l’organisme Sauvetage Animal Rescue et la citoyenne longueuilloise Florence Meney, la Ville de Longueuil s’était initialement engagée à suspendre son opération d’abattage de cerfs au parc Michel-Chartrand jusqu’à ce que la cause puisse être décidée sur le fond. Toutefois, le mois dernier, la Ville a fait volte-face en annonçant qu’elle prévoyait malgré tout entreprendre une chasse contrôlée à l’arbalète dès cet automne en vue de réduire le cheptel d’une centaine d’individus.
La SPCA de Montréal est satisfaite du jugement prononcé par la Cour supérieure et sera prête à faire valoir son point de vue dans le dossier lors de l’audition du 28 septembre, notamment en ce qui concerne la méthode de mise à mort retenue par la Ville de Longueuil, qui comporte de graves risques de souffrance. En effet, le tir à l’arbalète cause fréquemment des blessures qui ne tuent pas l’animal ciblé instantanément, ce qui fait que le délai avant la mort peut être prolongé et que l’animal reste conscient alors qu’il meurt d’une perte de sang massive.
Manifestation
Malgré l’ordonnance de la Cour et nonobstant la manifestation qui a eu lieu mardi dernier devant l’hôtel de Ville, les élus maintiennent le cap. En réponse aux questions des citoyens lors de la séance publique tant le vice-président du comité exécutif, Jonathan Tabarah que la mairesse Catherine Fournier ont répété que le plan était toujours de faire tuer, cet automne, près d’une centaine de cerfs par des chasseurs avec des arbalètes, disant, encore une fois se fier à la science et aux experts. La Ville avait d’ailleurs obtenu le permis de précéder à l’abattage par le ministère des Forets, de la faune et des parcs du Québec.

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