Les licences d’Habitations Trigone de nouveau annulées : pas d’impact, à court terme, à Sainte-Julie

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Par Daniel Bastin
Les licences d’Habitations Trigone de nouveau annulées : pas d’impact, à court terme, à Sainte-Julie
Habitations Trigone est propriétaire du terrain où se construit le projet District Sainte-Julie, mais n'agit pas en tant qu'entrepreneur sur ce chantier. (Photo : Projet initial avant les modifications apportées à la suite de la soirée d'information publique du 10 juin 2019) (Photo : Courtoisie)

L’annulation des 19 licences d’Habitations Trigone, décrétée l’an dernier par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), vient d’être confirmée par le Tribunal administratif du travail (TAQ). Cette situation pourrait mettre en péril la livraison de plus de 2 300 logements, mais elle n’affecterait pas le projet District Sainte-Julie qui remplacera l’ancien centre commercial Aux portes de la cité, situé en haut de la côte, à l’entrée du secteur nord de la ville.
Rappelons que dans ce dossier, les licences détenues par les propriétaires d’Habitations Trigone avaient été annulées en septembre 2021, suspendant du même coup la douzaine de chantiers en cours à ce moment.
Le promoteur immobilier avait plaidé, à l’époque, que cette annulation mettait en péril la livraison de 2 353 logements, un manœuvre qui lui avait permis d’obtenir un « sursis d’exécution », mais la contestation devait être entendue sur le fond, ce qui a été fait par la suite, et a mené le juge Jean Paquette à rejeter l’appel.
Parmi les éléments qui n’ont pas aidé la cause de Trigone, il y a les images d’immeubles mal construits et affaiblis par des infiltrations d’eau, diffusées dans le cadre de l’émission La Facture. Selon le quotidien La Presse, il y aurait eu pas moins de 200 poursuites en 20 ans contre l’entreprise.
Licence en règle
Le promoteur aurait 30 jours à partir du jugement pour porter l’affaire en Cour supérieure. Du côté de la Ville de Sainte-Julie, on a fait savoir que la situation n’aurait pas d’impacts majeurs, à court terme, comme l’explique Julie Martin, directrice des communications et des relations avec les citoyens.
« Trigone est propriétaire du terrain où se construit le projet District Sainte-Julie, mais n’agit pas en tant qu’entrepreneur sur ce chantier. En effet, la compagnie avait mandaté un autre entrepreneur à la suite de la décision de la RBQ il y a quelques mois. Comme cet entrepreneur détient une licence en règle de la RBQ, la construction se poursuit. »
Précisons que la municipalité a accordé, en mai dernier, le permis de construction du premier bâtiment du projet qui s’intègre dans une aire TOD (« Transit Oriented Development »). Selon le conseil municipal, le projet répond à plusieurs besoins présents dans le milieu, notamment à l’important besoin de logements sur le territoire de la ville.
À terme, District Sainte-Julie devrait regrouper cinq bâtiments contemporains et classiques surplombant un stationnement souterrain sur deux étages. Les édifices seront construits autour d’une place publique centrale agrémentée de nombreux aménagements paysagers. Au rez-de-chaussée des immeubles résidentiels, on retrouvera des commerces de proximité. Le complexe inclura un centre d’hébergement pour gens en perte d’autonomie (ressource intermédiaire), deux bâtiments offrant des logements variés, un immeuble proposant des appartements abordables (SCHL) et un édifice comportant des logements tout inclus du même type que le Viva-Cité.


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