Québec et Ottawa ajoutent 65 M$ au projet d’agrandissement de la SÉMECS de Varennes

François Laramée
Québec et Ottawa ajoutent 65 M$ au projet d’agrandissement de la SÉMECS de Varennes
Les maires et mairesses de la région, les ministres Steven Guilbeault et Benoit Charrette, et Jean Roberge, v.p exécutif et chef de direction Énergie renouvelable chez Greenfield Global, ont participé à l’annonce d’un nouvel investissement de 65 millions $, lundi dernier, à l’usine SÉMECS de Varennes. (Photo : François Laramée)

Tout le gratin rive-sudois était sur place lundi dernier à Varennes alors que les ministres Steven Guilbeault (Ottawa) et Benoit Charrette (Québec) ont annoncé un financement conjoint supplémentaire de 65 M$ pour agrandir les installations de bio méthanisation appartenant à la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS) qui dessert un vaste territoire de la Rive-Sud. Outre le maire de Varennes, Martin Damphousse, les maires et mairesses de de Saint-Lambert, Longueuil, Saint-Amable, Sainte-Julie, Contrecœur, Calixa-Lavallée, Mc Masterville et Sainte-Angèle de Monnoir, entre autres, étaient sur place tout comme l’ex-mairesse Suzanne Roy qui a contribué à lancer le projet il y a maintenant cinq ans.

L’agrandissement de l’usine nécessitera des investissements de près de 100 M$. Le gouvernement du Canada ajoute donc 25 200 000 $ provenant du volet « Infrastructures vertes » du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada (PIIC). Pour sa part, le Québec accordera 39 978 887 $ provenant du Programme de traitement des matières organiques par bio méthanisation et compostage (PTMOBC).
Le projet d’agrandissement prévoit la production de 4 millions de mètres cubes de bio méthane par année qui seront épurés et injectés dans le réseau gazier d’Énergir. De même, 1,4 million de mètres cubes supplémentaires de biogaz généré sera envoyé à la distillerie voisine Greenfield Global afin de réduire sa consommation de gaz naturel.
À la cinquième année d’exploitation, les installations dans leur ensemble produiront de 30 000 à 35 000 tonnes de digestat, dont 18 729 tonnes par an seront attribuables à leur l’agrandissement. Un groupe d’agriculteurs locaux qui fournit notamment des matières organiques du secteur agricole servant à la production de l’énergie de la distillerie voisine Greenfield Global recevra le digestat généré par les installations de la SÉMECS. Ce digestat sera utilisé comme amendement de sol organique.
Les travaux d’agrandissement comprennent, entre autres, la mise en place d’une nouvelle aire de réception des matières organiques munie d’une fosse, l’ajout de trois nouveaux digesteurs, l’ajout d’équipements plus performants pour le traitement de l’air, de l’eau, du biogaz et du digesta, la mise en place d’une plateforme de transfert du gaz à Énergir et l’ajout d’un nouveau déchiqueteur.
Au terme de la cinquième année d’exploitation, l’agrandissement des installations actuelles permettra de traiter 85 000 tonnes de matières organiques de plus par année, provenant de quelque 220 000 logis occupés par près de 455 000 habitants et du secteur ICI de la région. La capacité totale des installations de la SÉMECS passera alors à 120 000 tonnes par an.
Rappelons que le projet d’agrandissement fait suite à la conclusion d’une entente de 20 ans avec la SÉMECS, renouvelable une fois, pour le traitement des matières organiques résiduelles provenant des municipalités de l’agglomération de Longueuil. Celle-ci comprend la ville de Longueuil et les municipalités de Boucherville, Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert. Le projet permettra de répondre à une plus forte demande du secteur ICI des MRC constituantes de la SÉMECS (La Vallée-du-Richelieu, Marguerite-D’Youville et Rouville) et à celle d’autres ICI de l’agglomération de Longueuil et de Montréal, qui feront également traiter leurs matières organiques aux installations bonifiées de la SÉMECS. La mise en exploitation complète de la nouvelle partie de l’usine est prévue en janvier 2023.

De plus, l’agrandissement des installations actuelles permettra des réductions additionnelles d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de près de 15 000 tonnes d’équivalent CO2 par année (calculées sur la base des potentiels de réchauffement planétaire contenus dans le 4e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). C’est l’équivalent de quelque 4 285 voitures de moins sur les routes.

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