Deux Bouchervillois plongent pour empêcher l’adoption du règlement sur les clôtures autour des piscines

François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Deux Bouchervillois plongent pour empêcher l’adoption du règlement sur les clôtures autour des piscines
Michel Dagenais

Deux Bouchervillois ont bien l’intention de ne pas laisser passer comme lettre à la poste le nouveau règlement sur l’obligation de clôturer une piscine même si le terrain de leur propriété est déjà clôturé.
« Cette loi est complètement illogique et si on veut suivre cet illogisme, alors clôturons tous les lacs et toutes les rivières. C’est ridicule et ce n’est certainement pas la meilleure mesure à prendre pour éviter des noyades. Toutes les statistiques sur les noyades ciblent presque toujours le manque de surveillance », précise le Bouchervillois Michel Dagenais qui, tout comme son ami Marcel Sancartier, possède une piscine creusée derrière sa résidence et un terrain complètement clôturé, ce qui est aussi le cas de milliers de Bouchervillois.
« Je sais que la Ville de Boucherville doit adopter un règlement pour se conformer à la règlementation provinciale qui entrera en vigueur en 2023, mais nous allons quand même intervenir auprès des instances locales. Je suis aussi en attente d’une rencontre avec notre députée provinciale Nathalie Roy pour lui expliquer la situation. Et nous nous servons beaucoup des réseaux sociaux depuis deux semaines pour inviter les propriétaires de piscine et les citoyens à signer une pétition sur le site Internet « change.org ».
Au moment où sont écrites ces lignes, la pétition avait recueilli près de 6000 signatures, mais ce n’est qu’un début. Ça n’a pas de sens de laisser ainsi passer une telle loi », dit monsieur Dagenais qui rappelle que 89 % des noyades au Québec ne surviennent pas dans des piscines.
Le libellé de la pétition est assez explicite sur la situation :
« Imposer la construction d’une nouvelle clôture autour de toutes les piscines du Québec ne réglera pas le problème des noyades. Le Gouvernement devrait plutôt s’assurer que les clôtures existantes entourant les cours arrière de ces piscines soient conformes et que tous les enfants du Québec bénéficient de cours de natation dès la maternelle.
Une clôture ne remplacera jamais la vigilance parentale. Le choix devrait revenir aux propriétaires de ces installations. Cette nouvelle législation est intrusive, abusive et elle dépasse largement les compétences de l’État et des municipalités. Les propriétaires de piscines et de spas du Québec ont l’obligation d’avoir une cour arrière sécurisée et non accessible de l’extérieur. Pour le reste, les propriétaires ont le mandat d’agir en bon père de famille et de gérer le risque selon leur situation familiale.
Nous demandons, au minimum, une clause qui permettra aux propriétaires actuels (sous la clause grand-père) de choisir le statu quo et de transférer cette obligation de conformité aux prochains propriétaires dans les 12 mois suivant la transaction de la propriété. Les nouveaux propriétaires feront donc l’achat en connaissance de cause et pourront planifier et/ou négocier le prix de la propriété en conséquence. »
La pétition visait initialement 5000 signatures, mais cet objectif est dépassé. On espère maintenant en recueillir 10 000

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