Huit espèces fauniques et floristiques menacées dans le Grand Montréal

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Par Diane Lapointe
Huit espèces fauniques et floristiques menacées dans le Grand Montréal
Le Ginseng à cinq folioles est une espèce tolérante à l’ombre qui croît typiquement dans les grandes forêts feuillues relativement peu perturbées. Cette plante affectionne les érablières à érable à sucre. (Photo : Gouvernement du Québec)

Un rapport publié en février dernier fait état de huit espèces fauniques et floristiques en
situation précaire d’intérêt sur le territoire du Grand Montréal. L’étalement urbain en est le grand responsable.
Les espèces menacées et leurs habitats : la rainette faux-grillon de l’Ouest (niveau de menace jugé très élevé); le petit blongios, le carex faux-lupulina, la tortue-molle à épines, le ginseng à cinq folioles (niveau de menace élevé); la carmantine d’Amérique, le liparis à feuilles de lis et l’engoulevent bois-pourri (menace modérée).
Le rapport sur l’état de situation de huit espèces en situation précaire sur le territoire du Grand Montréal dresse un portrait actuel et détaillé de la condition des habitats de ces espèces afin de fournir l’information utile à l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action visant leur conservation. Il met en lumière l’importance des pressions et des menaces qui affectent ces espèces et illustre également les principaux facteurs qui contribuent à l’existence des menaces sur ce territoire.
Pourquoi sont-elles menacées ?
Les espèces en danger doivent faire face à plusieurs menaces à la fois. Selon le rapport, les principales menaces affectant les habitats de ces espèces sont la présence d’espèces végétales exotiques envahissantes (EEE); le remblayage des rives et des milieux humides; l’expansion et l’entretien du réseau routier; la déforestation causée par le développement urbain.
Selon la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), les principaux facteurs contribuant aux menaces les plus importantes sont notamment la planification de l’aménagement du territoire sans considération de la présence des habitats essentiels, l’absence de mesures de protection des milieux naturels, des pratiques agricoles inadéquates, l’absence d’aménagement pour faciliter le passage des obstacles au déplacement, la connaissance partielle et les contrôles insuffisants des EEE dans et à proximité des habitats essentiels.
Croissance démographique
L’étalement urbain est aujourd’hui en très grande partie responsable des pressions d’origine anthropique sur les milieux naturels. L’expansion urbaine a augmenté de façon exponentielle entre 1951 et 2011 et ne montre aucun signe de ralentissement, lit-on dans l’analyse. Il est prévu que la croissance démographique se poursuivra dans les prochaines décennies et que 530 000 personnes s’ajouteront à la population d’ici 2031 dans les couronnes nord et sud de Montréal.

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