Des appuis de taille pour la protection des berges du Saint-Laurent

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Par Daniel Bastin
Des appuis de taille pour la protection des berges du Saint-Laurent
Les conséquences de l’inaction sont graves et nombreuses, y compris la perte considérable d’habitats fauniques et floristiques, ainsi que la perte de terrains. (Photo : CPBSL)

Dans le dossier de l’érosion des rives du fleuve, le Comité des berges du Saint-Laurent, qui regroupe notamment des citoyens de Contrecœur, Varennes et Verchères, ainsi que le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, ont reçu récemment un soutien important à leur cause de la part de l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent, une coalition binationale de maires américains et canadiens regroupant plus de 125 villes et municipalités riveraines.
« Je me réjouis de voir des appuis de taille s’ajouter à la démarche que nous menons depuis des années concernant l’érosion des berges sur le Saint-Laurent », a déclaré le député à la suite de cette prise de position. « Cela démontre une fois de plus toute la nécessité pour le gouvernement fédéral de remettre en place le programme qu’il a cavalièrement coupé en 1997. »
À ce sujet, précisons que Xavier Barsalou-Duval avait déposé à deux reprises à la Chambre des communes une pétition organisée par le Comité des berges du Saint-Laurent, et le gouvernement fédéral s’était contenté de répondre qu’il continuait d’appuyer les initiatives visant à prévenir l’érosion des rives du fleuve, mais sans toutefois s’engager à rétablir le programme d’infrastructures, désormais échu.
Dans sa requête, l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent a dit se joindre aux communautés concernées pour demander au gouvernement du Canada « d’adopter une approche proactive et de rétablir le financement des infrastructures de protection des berges le long de la voie maritime du Saint-Laurent ».
« Pertes considérables »
Rappelons dans ce dossier que le programme de protection des berges a été lancé par le gouvernement fédéral pendant la construction de la voie maritime du Saint-Laurent afin de veiller à l’entretien de ces infrastructures, mais il a été aboli il y a 25 ans. « Depuis, les rives du fleuve Saint-Laurent, particulièrement entre Montréal et le lac Saint-Pierre, ont subi une érosion importante, créant des problèmes pour les municipalités, les propriétaires fonciers et la sécurité publique », précisent les membres de l’Alliance.
« Le programme de protection des berges est primordial pour les collectivités aux abords du fleuve Saint-Laurent », a fait valoir pour sa part la mairesse de Contrecœur, Maud Allaire. « Il est essentiel de s’attaquer aux problèmes critiques d’érosion le long de cette voie de navigation très fréquentée. Les conséquences de l’inaction sont graves et nombreuses, y compris la perte considérable d’habitats fauniques et floristiques, ainsi que la perte de terrains »,
« Il faut donc encourager la poursuite des recherches sur les impacts des changements climatiques sur les rivages de nos municipalités, ainsi qu’investir dans le renouvellement des infrastructures pour maintenir l’intégrité du littoral. Je suis heureuse de voir l’Alliance des villes appuyer ces démarches de protection des berges pour les générations futures », a-t-elle ajouté.
L’année dernière, l’Alliance des villes a créé un conseil consultatif des maires sur la résilience côtière afin d’entendre les experts ainsi que les communautés touchées afin de formuler des recommandations pour encourager une approche responsable de la lutte contre l’érosion du littoral et les inondations.
Notons en terminant que le Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent a obtenu en août 2021 le feu vert d’un juge de la Cour supérieure du Québec pour aller de l’avant avec un recours collectif de 50 M$ afin que le gouvernement fédéral prennent ses responsabilités en ce qui à trait à l’érosion des rives fluviales. À la suite de la décision rendue il y a quelques mois par le juge Sylvain Lussier, les citoyens pourront donc prouver que les dommages causés aux bordures de leurs propriétés sont attribuables au transport maritime dont Ottawa a la responsabilité.




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