Sainte-Julie : le plus bas taux d’inoccupation au pays?

Photo de Steve Martin, Initiative de journalisme local
Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Sainte-Julie : le plus bas taux d’inoccupation au pays?
Avec un taux de vacance de 1 %, Sainte-Julie ferait partie des sept municipalités canadiennes ayant un taux d'inoccupation inférieur à 2 %. (Photo : pxfuel.com)

Selon une étude dont les résultats ont été publiés par le site Point2 Homes, il semble que le taux d’inoccupation des résidences dans les 150 villes les plus populeuses du Canada soit à son plus bas depuis 20 ans. Et c’est dans une municipalité de notre région que ce taux serait le moins élevé au pays.

Après 15 années de croissance, le taux d’inoccupation, qui s’élevait à 7,8 % en 2001, aurait chuté entre 2016 et 2021 pour atteindre les 8 % l’an dernier. « 1,3 million de maisons demeurent inoccupées au Canada, conclut le rapport. Malgré tout, le taux de vacance a chuté dans 87 des 150 villes les plus populeuses du pays, entre 2011 et 2021. »

Soixante-deux des municipalités prises en considération ont, en revanche, enregistré une augmentation au cours de cette même période. Seule Brampton, en Ontario, aurait gardé un taux similaire à celui d’il y a 10 ans.

L’entreprise Point2 précise cependant que ces données sont sujettes à diverses interprétations sur lesquelles les analystes du marché immobilier ne s’entendent pas pour le moment et ne permettent pas d’en tirer des conclusions à propos de l’abordabilité du marché ou de l’accès à la propriété.

Augmentation à Boucherville

C’est à Saint-Albert, en Alberta, que l’augmentation du taux de vacance a été la plus significative (+ 93 %) au cours de la dernière décennie alors qu’à l’autre bout du spectre, Saanich, en Colombie-Britannique, a enregistré une basse de 53 %.

Si trois des quatre villes ayant aujourd’hui un taux d’inoccupation supérieur à 10 %, c’est à Sainte-Julie que le taux serait en revanche le plus bas au pays. Avec un taux de vacance de 1 %, Sainte-Julie ferait ainsi partie des sept municipalités canadiennes ayant un taux d’inoccupation inférieur à 2 %. Outre Sainte-Julie, quatre autres de ces villes, soit Mascouche, Repentigny, Terrebonne et Blainville, sont situées au Québec.

De son côté, Boucherville se classerait au quatrième rang des municipalités du Québec où le taux d’inoccupation a le plus augmenté. À 44 %, la ville du maire Martel serait ainsi devancée seulement par Lévis (+ 69 %), Victoriaville (+ 68 %), Québec (+ 52 %) et se retrouverait dans le classement tout juste devant Saguenay (+ 28 %).

Malgré ces augmentations marquées, aucune de ces villes ne fait partie du top 5 des municipalités où le taux d’inoccupation est le plus élevé au Québec. Cette distinction reviendrait plutôt à Shawinigan qui, à près de 9 %, devance Rouyn-Noranda (7,6 %) et Montréal (7,1 %). Mascouche a pour sa part enregistré la plus forte baisse, soit 50%.

Louer plutôt qu’acheter

Les auteurs du rapport rappellent en outre que le Québec a le plus bas taux de propriétaires au pays, ses résidents choisissant plus que dans n’importe quelle autre province de louer plutôt que d’acheter, une tendance qui, selon les observateurs, n’est pas près de changer, en particulier à Montréal où près de la moitié des demeures sont habitées par des locataires.

En 2021, la métropole aurait compté sur son territoire un nombre impressionnant de maisons inoccupées, soit 62 204 demeures, une donnée qui étonne considérant l’importance de la crise du logement qui sévit dans la région.

Avec une légère baisse de 0,2 %, Sainte-Julie ferait par ailleurs partie des 10 villes ayant enregistré une décroissance de sa population au cours de la dernière décennie.

Les données compilées pour l’étude proviennent de Statistique Canada.

Partager cet article