La population de l’agglomération de Longueuil en baisse au profit de la campagne estrienne

François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
La population de l’agglomération de Longueuil en baisse au profit de la campagne estrienne

L’agglomération de Longueuil, malgré sa proximité avec Montréal, a perdu des citoyens l’an dernier. Un total de 20 032 personnes ont choisi de s’installer dans l’une des cinq villes de l’agglomération alors que 23 535 l’ont quittée. Au final, le nombre de résidents sur le territoire a diminué de 3 503 résidents, selon les plus récents chiffres dévoilés par l’Institut de la Statistique du Québec.
Phénomène ricochet, il semble que des milliers de citoyens ayant quitté l’agglomération de Longueuil et la Rive-Sud ont choisi la région de Brome-Missisquoi pour s’y établir et vivre, en quelque sorte, le meilleur des mondes où les activités de plein air et le télétravail sont rois.
Les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec révèlent que la MRC Brome-Missisquoi (MRC voisine de la Montérégie et porte d’entrée des Cantons-de-l’Est) , qui compte entre autres les villes de Bromont et de Sutton attire de plus en plus de travailleurs (une moyenne de 1259 par année entre juillet 2018 et juillet 2021) et de jeunes familles (une moyenne de 333 par année durant la même période) en provenance principalement de la Rive-Sud et également un peu de Montréal.
Le nombre de nouveaux ménages augmente dans la même proportion depuis trois ans chez nos voisins champêtres.
Pas moins de 34 % des personnes établies dans Brome-Missisquoi au cours des trois dernières années ont entre 25 et 44 ans. Les migrants de 45 à 64 ans sont encore plus nombreux et comptent pour 38 % des gens ayant choisi cette région de montagnes et de vastes campagnes comme milieu de vie et de travail.

Agglomération
Dans le cas de l’agglomération de Longueuil, on recense 435 123 habitants dans les cinq villes de la structure régionale, soit Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville.
En termes de migration, l’agglomération arrive au dernier rang sur treize en Montérégie, où le rythme de croissance a ralenti pour une deuxième année consécutive avec 6 299 personnes de plus. L’année dernière, on en comptait 7 957, puis 8 433 en 2018-2019, selon une publication du groupe Gravité média.

Selon Statistique Québec, il s’agit du bilan le moins avantageux des 20 dernières années. C’est aussi le premier « qui s’inscrit entièrement dans le contexte de la pandémie ».
Enfin, autres éléments à considérer, dans l’agglomération de Longueuil, les baisses les plus marquées se situent chez les 45-64 ans (-1 592) et chez les 65 ans et plus (-623), un autre lien à faire avec l’exode vers Brome Missisquoi.


Partager cet article