Préservation du poids politique du Québec au parlement fédéral

communiqué
Préservation du poids politique du Québec au parlement fédéral
Le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, a salué le dépôt, par sa formation politique, d’un projet de loi ayant pour effet d’ajouter au texte de la loi constitutionnelle de 1867 une «clause nation» fixant un seuil minimal de 25% pour ce qui est de la proportion des sièges qui devraient être réservés au Québec à la Chambre des communes.

Le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, a salué le dépôt, par sa formation politique, d’un projet de loi ayant pour effet d’ajouter au texte de la loi constitutionnelle de 1867 une «clause nation» fixant un seuil minimal de 25% pour ce qui est de la proportion des sièges qui devraient être réservés au Québec à la Chambre des communes. Alors que le prochain redécoupage de la carte électorale fédérale prévoit une diminution de la représentation du Québec à la Chambre des communes, cette «clause nation» aurait pour effet de faire obstacle à toute velléité de diminuer le poids politique du Québec au parlement fédéral, du moins jusqu’à ce que le peuple québécois décide d’assumer lui-même la conduite de ses propres destinées, selon M. Bergeron.

Rappelons, en effet, que, l’automne dernier, Élections Canada a mis de l’avant une proposition de redécoupage électoral qui ferait passer de 78 à 77 le nombre de sièges que compterait le Québec à la Chambre des communes. Mais puisque des sièges seraient ajoutés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, cela aurait pour effet d’accentuer la diminution du poids politique du Québec au parlement fédéral. Ce n’est guère conséquent avec la motion adoptée par la Chambre des communes, il y a quelques mois, reconnaissant que les Québécoises et Québécois constituent une nation.

«Il est d’emblée exclu que le poids politique du Québec soit réduit et c’est d’autant plus inadmissible que l’État québécois, tant qu’il en fait encore partie, représente le seul État de la fédération dont la seule langue commune et officielle est le français. Quand le Québec recule, le français recule; le poids relatif du français dans le parlement fédéral recule. Dans un parlement en croissance, la protection du poids de la nation québécoise implique non seulement que le Québec ne perde pas de siège, mais bien que si quatre sièges s’ajoutent, l’un d’entre eux aille au Québec», affirme le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.

«La proposition de redécoupage d’Élections Canada ne tient froidement compte que du poids démographique du Québec dans la fédération, mais il existe des précédents; le nombre de sièges de l’Île-du-Prince-Édouard est protégé… Il faut donc faire en sorte d’assurer la préservation du poids politique du Québec à la Chambre des communes, et ce, tant qu’il fera partie de la fédération canadienne, sans quoi il est condamné à voir ce poids et, donc, son influence, son rapport de force diminuer inexorablement», d’ajouter M. Bergeron.

«Le 16 juin dernier, la Chambre des communes, à l’instigation du Bloc Québécois, a reconnu que Québec constitue une nation de langue française. Or, que valent la reconnaissance de la nation québécoise et celle concernant le recul du français au Canada si on laisse ainsi s’étioler le poids politique du Québec? Cette ‘‘clause nation’’ aurait certes pour effet de tester la sincérité, mais aussi la cohérence des parlementaires fédéraux. Cela dit, ce seront ultimement les Québécoises et Québécois qui en jugeront…», de conclure Stéphane Bergeron.

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