Immobilier : baisse des ventes de près de 30 % à Boucherville en janvier

François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Immobilier : baisse des ventes de près de 30 % à Boucherville en janvier

Le prix de vente moyen en hausse de 20 %

La folie de la hausse des prix dans le marché immobilier ne semble pas s’essouffler en ce début de 2022, ni à Boucherville ni dans l’ensemble de la région montréalaise. Les ventes sont toujours au rendez-vous surtout en raison de la rareté des propriétés, et la surenchère toucherait une vente sur deux.
En janvier dernier, il s’est vendu 24 propriétés à Boucherville, soit 13 résidences unifamiliales, et 11 copropriétés. Il s’agit d’une diminution marquée des ventes, car en janvier 2021, les agents immobiliers avaient procédé à 34 ventes, donc une chute de 10 ventes, une baisse d’environ 30 %.
Le prix de vente médian des propriétés a été de 560 000 $ comparativement à 465 000 $ en 2021, une augmentation de 20 % de la valeur des propriétés vendues.
Toujours selon les plus récents chiffres dévoilés la semaine dernière par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec, si le nombre de transactions a chuté, le nombre d’inscriptions a connu la même baisse, car le nombre de propriétés mises en vente, en janvier 2022, était de 32 seulement pour le secteur résidentiel comparativement à 63 en 2021. Une chute de 49 % des inscriptions sur le territoire combiné de Boucherville et de la ville voisine de Saint-Bruno-de-Montarville.
Dans la région
Plus largement, les ventes à Montréal (2 836) connaissent un recul marqué pour en janvier 2022 puisqu’il faut remonter à 2018 pour trouver un niveau de ventes inférieur.
Ce recul contraste avec les propriétés transigées au-dessus de 700 000 $ qui représentent 22 % du marché en janvier 2022, soit 8 points de pourcentage de plus qu’en 2021 et qui connaissent une hausse de 11 % de l’activité. Il faut en déduire que les premiers acheteurs continuent d’être moins actifs sur le marché, notamment en périphérie, ce qui contribue aussi à faire baisser l’activité générale.
Les plus importants reculs sont enregistrés pour plusieurs marchés périphériques, notamment Vaudreuil-Soulanges (-40 %) la Rive-Nord (-33 %), puis la Rive-Sud (-30 %).
Le recul des ventes est légèrement moins important à Laval (- 26%), à Saint-Jean-sur-Richelieu (-24 %) et sur l’île de Montréal (-21 %). Ces fortes baisses sont essentiellement attribuables à la pénurie de propriétés mises en vente sur le marché et à un niveau d’activité particulièrement élevé à la même période de l’année en 2021.
Plusieurs facteurs expliquent une nouvelle accélération de la hausse des prix :
Des conditions de marché extrêmes, toujours très à l’avantage des vendeurs, l’effet d’une plus grande proportion de propriétés transigées dans des gammes de prix supérieures et un contexte où les situations de surenchère concernent toujours une transaction sur deux, dans les secteurs en périphérie de l’île de Montréal.
Les valeurs moyennes des résidences unifamiliales vendues en 2021 sur la Rive-Sud de Montréal ont augmenté en moyenne de 22 %. Dans la dernière année, c’est à Châteauguay que le prix moyen a eu la plus forte croissance (+27 %). C’est aussi dans cette ville que les maisons étaient les plus abordables (433 103 $).

À l’opposé, ce sont dans les villes de Brossard et de Saint-Lambert surtout que les résidences sont les plus dispendieuses sur la Rive-Sud. En 2021, le prix moyen était de 770 990 $. Ce secteur est suivi par Boucherville et Saint-Bruno-de-Montarville avec une valeur moyenne de 730 725 $. Suivent Candiac et La Prairie avec une valeur moyenne de 725 820 $.

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