Longueuil prévoit abattre au moins 60 chevreuils au parc Michel-Chartrand au cours des prochains mois

Photo de François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Par François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Longueuil prévoit abattre au moins 60 chevreuils au parc Michel-Chartrand au cours des prochains mois

Pétitions et manifestations et menaces au menu

En confirmant lundi dernier qu’au moins 60 et jusqu’à 70 chevreuils qui habitent actuellement le parc Michel-Chartrand seront bientôt mis à mort, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, vient de ré-enflammer les réseaux sociaux et mis littéralement le feu aux poudres des défenseurs des cerfs du parc. Plusieurs annoncent déjà vouloir tenir des manifestations au cours des prochaines semaines alors que l’avocate bien connue Anne-France Goldwater a promis de tout faire pour « arrêter le massacre » Des pétitions  demandant de ne pas aller de l’avant avec l’abattage des cervidés circulent actuellement et ont été signées par plus de 10,000 personnes. Une manifestation est également prévue au parc le samedi 11 décembre prochain à 13h30 et la mairesse aurait déjà recu des menaces en lien avec sa décision de faire abattre les chevreuils

Selon la Ville et à la suite du dépôt des recommandations de la Table de concertation qui s’est penchée sur la problématique du parc « le nombre de cervidés du parc Michel-Chartrand s’est largement multiplié en un an, atteignant une population de plus de 70 individus, et que le parc peut accueillir seulement une quinzaine d’entre eux, la Ville de Longueuil procédera à l’euthanasie d’une cinquantaine de cerfs. La viande sera ensuite remise à des banques alimentaires du territoire ».

« Nous nous rendons à l’évidence qu’il faut urgemment réduire le cheptel de cerfs du parc afin d’éviter des dommages importants additionnels sur les milieux naturels, déjà fortement fragilisés par la surpopulation de cervidés, déclare la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier. En tenant compte de tous les aspects scientifiques, éthiques et environnementaux, il s’agit de la seule voie de passage possible à ce point-ci, alors que la situation s’est grandement aggravée, et ce, particulièrement dans la dernière année. »

La Ville de Longueuil s’engage cependant à suivre toutes les étapes de conformité afférentes, comme l’obtention préalable d’un certificat de bons soins par le comité d’éthique de l’Université de Montréal, et de tous les permis requis du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

La Table de concertation a analysé les avantages et les inconvénients de sept options pour réduire le cheptel, soit accepter les impacts sans rien faire, créer des corridors migratoires, confiner les cerfs à l’aide d’enclos, nourrir les animaux de manière artificielle pour épargner la flore, stériliser les cerfs pour régulariser leur nombre, déplacer les cervidés ou employer une méthode létale.

Considérant l’urgence, l’euthanasie de la plupart d’entre eux et la seule solution à court terme pour sauver le parc. La Ville de Longueuil étudie l’option de stérilisation pour les animaux qui resteront dans le parc afin d’éviter un nouvel épisode de surpopulation.

 

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