Les municipalités peuvent interdire l’implantation de nouveaux restaurants rapides près des écoles

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Les municipalités peuvent interdire l’implantation de nouveaux restaurants rapides près des écoles
Les municipalités peuvent interdire l’implantation de nouveaux restaurants rapides près des écoles (Photo : COurtoisie)

Des organismes qui agissent pour la santé des citoyens et des milieux de vie se réjouissent de la décision de la Cour d’appel du Québec qui confirme la validité du règlement municipal interdisant notamment l’implantation de nouveaux établissements de restauration rapide dans certains secteurs de l’arrondissement de Côtes-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce (CDN-NDG), à Montréal.

Adopté par l’arrondissement CDN-NDG en 2016, ce règlement s’inscrit dans une volonté plus large de mettre en place des environnements favorables à la santé et à la promotion des saines habitudes de vie. Celui-ci avait engendré à l’époque une poursuite de la part d’un regroupement de restaurateurs rapides comprenant, entre autres, Les Rôtisseries St-Hubert, Les Restaurants « La décision rendue par la Cour d’appel confirme le grand pouvoir qu’ont les municipalités d’adopter des règlements pour bâtir des milieux de vie propices à la santé durable », indique Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids. « Ce règlement permet à la municipalité d’appuyer les efforts des écoles pour favoriser une saine alimentation chez les jeunes. Plusieurs restaurants rapides s’installent sciemment devant des écoles secondaires pour attirer cette clientèle. Alors qu’il est démontré que leur proximité influence leurs habitudes de consommation, il s’agit d’une grande victoire ! », ajoute-t-elle.

« Les maladies liées au régime alimentaire coûtent annuellement près de 26 milliards de dollars et occasionnent plus de 47 000 décès au pays. Les municipalités ont un impact direct dans le façonnement de milieux de vie sains, elles peuvent agir pour renverser cette tendance. Ce type de règlement s’inscrit dans une démarche concrète pour améliorer l’offre alimentaire dans l’arrondissement et près des écoles. Nous avons bon espoir que cette décision ouvrira la voie aux futurs élus municipaux qui veulent agir pour favoriser la santé de leurs concitoyennes et concitoyens », affirme Kevin Bilodeau, directeur des relations gouvernementales, Québec, à la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.

« Les municipalités doivent continuer d’exercer leur pouvoir afin d’assurer les saines habitudes de vie de leurs citoyennes et citoyens. Ainsi, la santé de la population est primordiale afin de maintenir une communauté durable et en santé », mentionne Isabelle Lizée, directrice générale d’Espace MUNI.

À quelques jours des élections municipales, les organismes de santé espèrent que cette victoire sera source d’inspiration pour la nouvelle génération d’élus. Les municipalités ont tout à leur avantage de mettre la promotion des saines habitudes au cœur de leurs actions.

« Les règlements d’urbanisme qu’adoptent les municipalités affectent directement la santé de la population. L’accès à une alimentation saine et durable dépend notamment des commerces de proximité, et les règlements de zonage sont des outils essentiels pour orienter leur évolution. Il est d’ailleurs essentiel que la Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire actuellement en cours d’élaboration mène à des milieux de vie plus favorables à la santé partout au Québec », conclut Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

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