Le futur parc écotouristique de l’île Sainte-Thérèse franchit une étape importante

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Par Daniel Bastin
Le futur parc écotouristique de l’île Sainte-Thérèse franchit une étape importante
Le projet a pour objectif de rendre les terres publiques de l’île accessibles à tous, de même que de protéger et de mettre en valeur les caractéristiques du territoire. (Photo : Courtoisie)
Le maire de Varennes, Martin Damphousse, est entouré au centre par la mairesse de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal, Valérie Plante, de la mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, (à g.) et la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps (à dr.)

Le parc de la Commune est une fenêtre magnifique sur le fleuve Saint-Laurent que bien des amateurs de plein air se sont appropriés dès sa création dans les années 1990. Les élus de la Ville de Varennes espèrent maintenant que l’île Sainte-Thérèse, qui borde l’horizon à cet endroit, devienne elle aussi un endroit prisé des Varennois et des citoyens des environs. L’annonce d’un financement pour l’élaboration d’un plan directeur en vue de la création du parc écotouristique de l’île Sainte-Thérèse est un grand pas en ce sens.
Cette vision est partagée par la mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, et la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps, qui étaient à Varennes le 7 septembre dernier pour cette annonce, en compagnie même de la mairesse de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), Valérie Plante.
Le projet est sur la table de travail depuis des décennies, mais cette conférence de presse d’envergure vient le rendre un peu plus concret. Comme il a été expliqué à cette occasion, le projet a pour objectif de rendre les terres publiques de l’île accessibles à tous, en plus de protéger et de mettre en valeur les caractéristiques du territoire.
Ce plan directeur permettra de définir les principes et les orientations en matière d’aménagement et d’usages prévus pour ce secteur insulaire, situé dans l’archipel des îles de Varennes, qui abrite principalement des terres agricoles et des milieux naturels. La réalisation du plan directeur sera coordonnée par la Ville de Varennes et inclura des plans de concepts ainsi qu’une évaluation des coûts sur un horizon de 10 ans.
Un financement de 200 000 $ permettra l’élaboration de ce plan directeur grâce à une contribution financière équivalente aux deux tiers des coûts provenant, à parts égales, de la CMM et du gouvernement du Québec dans le cadre du programme de la Trame verte et bleue du Grand Montréal. Les villes de Varennes et de Repentigny, de même que l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, assumeront les investissements excédentaires requis.
Un grand potentiel
La mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, a fait référence aux plages Choquette et Bissonnette situées sur l’île Sainte-Thérèse qui rassemblaient des milliers de baigneurs jusque dans les années 1970. Est-ce que le projet fera place à une grande plage dans ce secteur où la qualité de l’eau peut à nouveau permettre la baignade? Le plan directeur amènera son lot de réponses à ce sujet. Lors de la période de questions, l’idée de construire un hôtel ou un restaurant à cet endroit a été balayée fermement du revers de la main, mais un camping n’a toutefois pas été écarté.
L’ébauche du plan directeur pourrait prendre plus d’une année de travail et, à l’aube des festivités entourant le 350e anniversaire de fondation de Varennes en 2022, le maire aimerait beaucoup qu’une première étape de ce projet puisse se concrétiser dans le cadre des célébrations, tout en étant bien conscient que les délais sont quand même serrés et que beaucoup d’eau coulera…le long de l’île d’ici-là!
Il faut d’ailleurs rappeler à ce sujet que l’île de près de 6 km2 appartient en grande partie au gouvernement du Québec, qui en loue des portions pour fins d’agriculture. Des dizaines de petits chalets se trouvent sur les rives de ce secteur et une majorité de ces occupants ne posséderaient pas légalement leur terrain, une situation qui est contestée par ces derniers et leur cause devrait être entendue au printemps 2022, face au gouvernement qui voudrait les expulser.
Le maire de Varennes a précisé lors de la période de questions que ces constructions occupent une superficie relativement petite de l’île et que le reste du territoire peut être développé, peu importe la réponse des tribunaux dans ce dossier judiciaire auquel la Ville n’est pas directement partie.

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