Cession de l’ancien champ de tir : « Une question de mois! », selon Stéphane Bergeron

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Cession de l’ancien champ de tir : « Une question de mois! », selon Stéphane Bergeron
Le terrain de la Défense nationale (en vert pâle), adjacent au parc national du Mont Saint-Bruno (en vert foncé) couvre 4,5 km2, et s’il était annexé à ce parc très fréquenté, il ferait grimper de près de 50 % sa superficie actuelle (8,9 km2), sans exproprier aucun résident.

Le député sortant de Montarville, Stéphane Bergeron, a une longue feuille de route en politique et, dès sa première élection à la Chambre des communes en 1993, il a travaillé sur le dossier de la cession de l’ancien champ de tir de la Défense nationale, adjacent à Sainte-Julie. Au fil des démarches entreprises à ce sujet, il est persuadé que ce dossier pourrait connaître un développement favorable d’ici peu. « L’horizon, dans ma première vie à titre de député fédéral, me semblait se compter en termes d’années. Je crois qu’il ne s’agit maintenant plus que d’une question de mois… »
Le 30 août dernier, le candidat du Bloc québécois a dressé le bilan de son mandat écourté par le déclanchement des présentes élections. Après avoir pris le pouls des citoyens de la circonscription en 2019, quatre principaux enjeux avaient retenu son attention, soit la sécurité ferroviaire, la pollution sonore découlant des activités de l’aéroport de Saint-Hubert, la défense du français ainsi que la protection des milieux naturels et, dans cet esprit, la cession de l’ancien champ de tir à une autorité devant en assurer la préservation.
Précisons que le terrain de la Défense nationale est très grand et couvre 410 acres, soit environ 4,5 km2. Il est adjacent au parc national du Mont Saint-Bruno et, s’il était annexé à ce parc très fréquenté, il ferait grimper de près de 50 % sa superficie actuelle (8,9 km2), sans exproprier aucun résident.
Des éclaircissements à obtenir
À ce sujet, il faut rappeler que le député sortant a parrainé une pétition de près de 2 000 signatures visant la réhabilitation et l’intégration de ces terrains dans le parc national du Mont-Saint-Bruno, qui relève de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), et ce dans le but de favoriser la préservation de ces milieux de vie de plusieurs espèces fauniques et floristiques, tout en maintenant l’accès à certains secteurs rigoureusement circonscrits pour des activités récréatives.
Dans sa réponse à la suite de la pétition, le ministre de la Défense précisait que c’est sur la recommandation de son collègue de l’Environnement et des Changements climatiques qu’on aurait ordonné le fermeture des accès publics au champ de tir en juillet 2018, dans l’objectif de protéger l’habitat essentiel de la rainette faux-grillon de l’Ouest, et ce, conformément à la Loi sur les espèces en péril.
« Que s’est-il donc passé entre le moment où les sentiers ont justement été aménagés dans le but d’assurer la protection de cette espèce et celui où l’accès au site a été officiellement fermé pour justifier une décision aussi drastique? Cela requiert des éclaircissements », a clamé le député.
Dans cette même réponse du ministre, il est indiqué que – quoique cette éventualité apparaisse hautement improbable, ajouté M. Bergeron – la Défense ne ferme définitivement pas la porte à un éventuel développement immobilier, ce qui apparaît tout à fait inconcevable. « En effet, comment pourrait-on, sous prétexte de protéger une espèce en péril, continuer de refuser l’accès à des secteurs justement aménagés de telle sorte d’en assurer la sauvegarde, tout en gardant ouverte, même de façon hautement hypothétique, la possibilité de permettre un développement immobilier sur ces terrains », s’est étonné le candidat.
« Le travail est bien amorcé; je demande à la population de la circonscription fédérale de Montarville de m’accorder le privilège de pouvoir le poursuivre et le mener à terme », a conclu Stéphane Bergeron



Partager cet article