L’expérience, la résilience et la jeunesse s’affrontent dans Montarville

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Par Daniel Bastin
L’expérience, la résilience et la jeunesse s’affrontent dans Montarville
Dans la circonscription de Montarville, qui comprend notamment la ville de Sainte-Julie, on retrouve deux « anciens adversaires », soit Stéphane Bergeron du Bloc québécois, et Julie Sauvageau du Parti conservateur du Canada. Au moment d’écrire ces lignes, soit le 26 août, on remarque également dans la mêlée la jeune libérale Marie-Ève Pelchat. (Photo : Shutterstock)

Dans la circonscription de Montarville, qui comprend notamment la ville de Sainte-Julie, on retrouve deux « anciens adversaires », soit Stéphane Bergeron du Bloc québécois, et Julie Sauvageau du Parti conservateur du Canada. Au moment d’écrire ces lignes, soit le 26 août, on remarque également dans la mêlée la jeune libérale Marie-Ève Pelchat. Ce n’est que le 1er septembre prochain que nous aurons une idée plus précise des forces en place, c’est-à-dire au lendemain de la fin de la période des mises en candidatures.
Le député sortant, Stéphane Bergeron, a une feuille de route des plus impressionnantes puisqu’il a été député fédéral de Verchères, puis de Verchères—Les Patriotes de 1993 à 2005, sous la bannière du Bloc québécois. Il a par la suite succédé à Bernard Landry comme député de Verchères à l’Assemblée nationale, de 2005 à 2018 avec le Parti québécois. L’homme de 56 ans a occupé de nombreuses fonctions durant sa longue carrière politique, notamment à titre de ministre de la Sécurité publique et leader parlementaire adjoint à Québec, ainsi que whip en chef dans les deux parlements.
Avant le déclanchement des élections, il était porte-parole en matière d’affaires étrangères et intergouvernementales. À ce titre, il est membre et vice-président du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international à la Chambre des communes, ainsi que vice-président du Comité des relations sino-canadiennes. En juin 2021, il est devenu membre du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement.
Lorsqu’il a dressé le bilan de sa formation, il y a quelques jours, il a déclaré : « Avec le Bloc québécois, nos concitoyennes et concitoyens peuvent avoir l’assurance que les bottines suivent toujours les babines! On fait ce qu’on dit et on dit ce qu’on fait! Nous ne pouvons cependant en dire autant des autres formations politiques fédérales… Pour nous, l’étalon est TOUJOURS le Québec; si c’est bon pour le Québec, peu importe qui en est l’auteur, on appuie la proposition — ou on la met nous-mêmes de l’avant! Dans le cas contraire, tous savent qu’ils trouveront le Bloc québécois sur leur passage! », alors qu’il était symboliquement chaussé pour l’occasion de… bottines!
Dans l’autre coin bleu…
Du côté du Parti conservateur du Canada, Julie Sauvageau, qui était candidate à l’élection de 2019 dans Montarville, a décidé de se présenter une fois de plus, mais aux côtés d’un nouveau chef, Erin O’Toole, qui est né à Montréal, tout comme elle.
Détentrice d’un baccalauréat en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal en 1989, elle a débuté sa carrière en Ontario avant de s’établir pendant 20 ans à Sainte-Julie. Depuis 31 ans, Mme Sauvageau œuvre auprès de ses élèves et de leurs parents et, au fil des ans, cette mère de deux enfants qui sont maintenant de jeunes adultes s’est impliquée dans divers comités comme le conseil d’établissement et le conseil des enseignants.
Au plan économique, le chef du Parti conservateur a fait connaître une partie de ses engagements électoraux. « Dépenser pour protéger les Canadiens et Canadiennes en cas de pandémie était la bonne chose à faire, et les conservateurs l’ont appuyé. Mais nous ne pouvons pas léguer une dette insoutenable aux générations futures. Une fois la reprise amorcée, nous devrons maîtriser les dépenses; mettre fin aux programmes de soutien d’urgence pour la COVID de façon responsable à mesure que les Canadiens et Canadiennes seront vaccinés et que l’économie rouvre; veiller à ce que les mesures de stimulation soient ciblées et limitées dans le temps afin d’éviter de créer un déficit structurel; relancer la croissance économique après des années de faible croissance sous les libéraux afin que nous ayons les revenus nécessaires pour payer les services gouvernementaux sur lesquels comptent les Canadiens. »
Dans le coin rouge…
Une recrue de 24 ans fait donc son entrée dans Montarville en vue du scrutin du 20 septembre. Si Marie-Ève Pelchat est jeune, il faut quand même souligner qu’elle s’est rapidement intéressée à la politique puisqu’elle a formé en 2016 le conseil jeunesse de Montarville, un comité apolitique permettant aux jeunes de s’exprimer sur divers enjeux locaux et nationaux.
Celle qui a grandi à Sainte-Julie détient un baccalauréat en administration, développement durable et immobilier ainsi que son permis de courtage immobilier de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec. Son travail dans ce domaine lui permet, dit-elle, de bien connaître les besoins et valeurs des gens de la région qu’elle veut représenter à Ottawa.
Si elle endosse les couleurs des libéraux, c’est qu’elle croit que c’est le meilleur parti pour parler d’environnement, une cause qui lui est particulièrement chère. Elle trouve que la formation politique a déjà fait beaucoup à ce chapitre, mais elle veut qu’il y ait encore plus de gestes posés pour assurer la pérennité de l’environnement. « Je suis une jeune femme débordante d’énergie, dotée d’une grande volonté d’améliorer la société. Les citoyens de Montarville pourront compter sur moi pour les représenter quant aux enjeux qui leur tiennent à cœur », a-t-elle promis.


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