Le futur centre-ville de Varennes prend forme

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Le futur centre-ville de Varennes prend forme

Les annonces se sont multipliées au cours des dernières années en ce qui concerne le futur centre-ville de Varennes. Une entreprise basée dans la municipalité a, ces dernières semaines, dévoilé les plans d’un projet qui pourrait nous donner un avant-goût de ce que sera la personnalité de ce futur pôle commercial.

En mettant en place des programmes d’acquisition d’immeubles et de soutien aux propriétaires souhaitant procéder à la démolition de bâtiments vétustes, la Ville de Varennes a amorcé, en 2019, une nouvelle phase dans son projet de revitalisation du centre-ville.

Cette démarche survenait une année après une consultation publique sur l’avenir du centre-ville. Depuis, la Municipalité a multiplié les investissements et a fait l’acquisition de plusieurs bâtiments du boulevard Marie-Victorin, incluant les locaux qui abritaient autrefois le restaurant Chez Maris, le magasin La Source et le bar Le Bugsy.

En juillet 2020, la Ville a par ailleurs fait l’acquisition du terrain vacant de l’ancienne Coop de Varennes détruite par un incendie en 1997 et qui appartenait alors à l’homme d’affaires Normand Chaput.

Kevin (à droite) et David, son partenaire d’affaires chez Lexia. (Photo : Simon Lanciault)

Un nouveau pôle

En approchant la Ville avec son projet de développement pour les édifices situés au 2085/2155 boulevard Marie-Victorin, Kevin Fortier savait qu’il parlait d’un secteur qu’il connaît bien.

« Je suis établi à Varennes depuis 2013, explique M. Fortier, chargé du développement des affaires chez Lexia, une entreprise qui occupe déjà les locaux du 2085, boul. Marie-Victorin. Au départ, nous savions qu’il y aurait des programmes pour la revitalisation du centre-ville. Je me suis assis et j’ai réfléchi. Je me suis demandé ce qu’il était possible de faire. Varennes, c’est une ville qui se développe au niveau industriel. C’est bordé par des terres agricoles et on voit que c’est plus dense au niveau résidentiel, mais au niveau commercial, à part le secteur de La Marine, mais sinon, il n’y a rien eu de récent. Il n’y a pas de moment où, en roulant, on se dit : «OK, on est dans un centre-ville.» »

À titre de comparaison, le développeur évoque l’exemple de Sherbrooke et de la rue King qui compte parmi les sources dans lesquelles, en compagnie de son équipe, il a puisé l’inspiration pour deux nouveaux édifices qui vont contribuer à donner une nouvelle identité au secteur.

Créer une atmosphère

Côté design, le projet est visiblement inspiré de l’ambiance des anciennes manufactures avec ses grandes fenêtres et son aspect aéré qui contraste avec certains projets urbains des dernières années qui se démarquent par la volonté de maximiser chaque pouce disponible.

« J’ai toujours aimé ce style au cours de ma carrière, raconte celui qui a notamment observé les constructions du secteur Fulton Market à Chicago. Ce sont de beaux immeubles qui datent parfois des années 30 et qui durent dans le temps. On les regarde aujourd’hui et ils sont encore très beaux. Il y a de belles bâtisses du genre à Sherbrooke, Trois-Rivières et même Drummondville je dirais. À Granby également où de vieilles usines ont été réaffectées pour qu’on y construise des lofts, des restaurants. En fouinant avec mon «hélicoptère Google» je me suis dit : «Ça prend ça à Varennes!» Il fallait faire ça ici. Nous sommes quand même dans une des plus vieilles villes du Québec. »

Si le projet de Lexia risque de donner une couleur au futur pôle, Kevin Fortier se défend cependant de « créer » un centre-ville. « Créer, c’est un mot qui est un peu lourd à porter je dirais. Ce sont les gens et les bâtiments qui créent un centre-ville. Avec notre projet, ce que nous voulons lui donner, c’est une ambiance. »

Les développeurs prévoient finaliser leur projet en décembre 2022 et accueillir de premiers résidents dès le printemps prochain.

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