Un projet novateur de 13 M$ pour les Fermes urbaines Gigrow: la ferme du futur sera construite à Varennes!

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Par Daniel Bastin
Un projet novateur de 13 M$ pour les Fermes urbaines Gigrow: la ferme du futur sera construite à Varennes!
La culture par rouleau rotatif horizontal est l’une des solutions les plus durables pour l’avenir de l’agriculture et son empreinte carbone peut être jusqu’à cinq fois moins élevée que d’autres pratiques agricoles. Sur la photo : William St-Aubin, directeur des opérations des fermes urbaines Gigrow, Stéphanie Filiatrault, actionnaire principale, André Tremblay, président des Fermes urbaines Gigrow et Martin Damphousse, maire de Varennes. (Photo : COurtoisie)
Le bâtiment en construction abritera 605 rouleaux rotatifs horizontaux qui permettront de cultiver à l’année jusqu’à 240 variétés différentes de produits tels chou frisé, basilic, fleurs comestibles, fines herbes et certaines variés de fraises.

Au début de la pandémie, le premier ministre François Legault a fait de l’autonomie alimentaire une priorité afin de soutenir l’économie québécoise et diminuer notre dépendance aux importations. Un projet novateur lancé le 4 août dernier à Varennes s’inscrit parfaitement dans cet objectif. « Nous sommes convaincus que cet investissement et cette usine vont changer le visage du Québec en agriculture! », a déclaré André Tremblay, président des Fermes urbaines Gigrow, lors de cette conférence de presse.
Leur projet situé sur le chemin de la Baronnie consiste à cultiver dans un premier temps près de quatre millions de salades par année sur une superficie de 24 000 pi2, soit l’équivalent de la moitié d’un terrain de football, alors qu’une ferme traditionnelle demanderait une surface dix fois plus grande, soit 240 000 pi2, selon André Tremblay, et ce, grâce à l’utilisation de la technologie novatrice québécoise de leur partenaire Gigrow.
« La culture par rouleau rotatif horizontal est l’une des solutions les plus durables pour l’avenir de l’agriculture, explique-t-il. Nous sommes fiers d’offrir une alternative plus écologique dont l’empreinte carbone peut être jusqu’à cinq fois moins élevée que d’autres pratiques agricoles. Nos fermes seront opérées dans un environnement contrôlé et disponibles 365 jours par année. Nous ne sommes donc pas tributaires des saisons ou de la météo. »
Les plantes poussent donc vers le milieu d’un grand cylindre rotatif, feuilles vers la lumière et racines vers l’extérieur. Elles sont arrosées par un système de goutte-à-goutte lorsqu’elles ont la tête en bas, ce qui optimise l’absorption. En donnant la quantité exacte d’eau et d’engrais, on peut économiser de l’énergie et de l’espace sans être soumis aux aléas de la météo. Cette méthode de culture utiliserait 90 % moins d’eau qu’une serre traditionnelle, selon les responsables. Les légumes produits de cette façon répondraient aussi aux critères de l’agriculture biologique et on a indiqué à cette occasion que l’entreprise devrait obtenir bientôt sa certification biologique.
D’autres projets qui poussent!
Le bâtiment en construction abritera donc 605 rouleaux rotatifs horizontaux qui permettront de cultiver jusqu’à 240 variétés différentes de produits tels chou frisé, basilic, fleurs comestibles, fines herbes et certaines variés de fraises qui seront ultimement destinés à l’année longue aux restaurants, hôtels et détaillants alimentaires du Québec.
Cette installation constitue un premier jalon pour l’entreprise, alors que celle-ci vise la construction de trois à quatre autres usines similaires à travers le Québec d’ici cinq ans.
Le projet est soutenu par la Ville de Varennes et est financé par des investisseurs privés. Il ne bénéficie pas pour le moment de subventions gouvernementales ou d’une entente tarifaire avec Hydro-Québec. « La Ville de Varennes a pour objectif de devenir une référence en matière de développement durable au Québec, a précisé pour sa part le maire de Varennes, Martin Damphousse.
Les Fermes urbaines Gigrow est l’un des plus importants projets d’agriculture urbaine de la province et ses responsables prévoient commencer l’exportation hors Québec à partir de leur troisième année d’exploitation.
« Voilà une avancée significative vers l’autonomie alimentaire du Québec! », a conclu le président, André Tremblay.

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