Varennes consolide son important pôle d’énergie verte

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Par Daniel Bastin
Varennes consolide son important pôle d’énergie verte
Les deux installations ont une puissance combinée de 9,5 mégawatt (MW) et permettront de produire près de 16 gigawatt-heure (GWh) d’énergie solaire par année, soit l’équivalent de la consommation de 1 000 clients résidentiels. (Photo : Hydro-Québec)

La fermeture en 2008 de l’usine pétrochimique de Pétromont et sa « torche olympique » allumée régulièrement dans le ciel varennois a symbolisé le déclin des industries lourdes et polluantes sur le territoire de la ville. Depuis, les projets porteurs d’avenir se sont multipliés : usine de biométanisation; d’étanol de Greenfield Global (qui sert notamment d’additif dans l’essence); de biocarburants d’Enerkem. Le plus récent projet à voir le jour à Varennes est la centrale solaire d’Hydro-Québec qui couvre l’équivalent de dix terrains de football américain.
La société d’État a inauguré, le 21 juin dernier, les deux premières centrales solaires de son histoire qui alimenteront le réseau électrique, soit celle de Varennes, située à la jonction de l’autoroute 30 et du boulevard Lionel-Boulet, et de La Prairie. La présidente-directrice générale, Sophie Brochu, a expliqué que les deux installations ont une puissance combinée de 9,5 mégawatt (MW) et permettront de produire près de 16 gigawatt-heure (GWh) d’énergie solaire par année, soit l’équivalent de la consommation de 1 000 clients résidentiels.
La dirigeante a rappelé que ces deux centrales comptent au total 30 600 panneaux solaires qui permettront à Hydro-Québec de déterminer si l’énergie solaire est bien adaptée au climat du Québec, à son parc de production et à son réseau de transport. Certains des panneaux seront mobiles afin de suivre la course du soleil pendant la journée. Ils sont aussi bifaces, de façon à capter la lumière de la neige au sol en hiver, ce qui devrait améliorer leur performance.
Une filière pour le futur
Le site de Varennes pour sa part couvre une superficie de 56 000 m2 et la puissance des 4 600 panneaux solaires est de 1,5 MW, alors que sa production annuelle est estimée à 2,6 GWh.
« Pour ce qui est de la centrale de Varennes, a mentionné Mme Brochu, nous soulignons la grande contribution d’un ancien président-directeur général d’Hydro-Québec, Robert A. Boyd, à qui l’on doit notamment le succès du développement de la Baie-James et la francisation de notre ingénierie. Il a aussi contribué à la création de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ), où se situe la centrale qui porte son nom. »
Le projet de La Prairie quant à lui s’étend sur 150 000 m2, soit l’équivalent de 28 terrains de football, et la puissance des 26 000 panneaux solaires est de 8 MW, pour une production annuelle qui devrait se situer aux alentours de 13 GWh.
« Je suis très fière que la centrale située à La Prairie rende hommage à Gabrielle Bodis. Elle a été la toute première femme ingénieure diplômée de Polytechnique Montréal et elle a travaillé pour Hydro-Québec pendant plus de 35 ans. Il s’agit également de la première installation d’Hydro-Québec qui porte le nom d’une femme. »
Il est à noter que le coût des panneaux solaires ne cesse de diminuer, ce qui permet de croire que cette filière pourrait fournir de l’électricité à un prix concurrentiel d’ici 2030, selon une étude récente réalisée par Nergica, le centre de recherche voué au développement des énergies renouvelables, autrefois connu sous le nom de Technocentre éolien.

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