Pourquoi prendre l’autobus quand on peut se rendre à ses cours en kayak?

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Pourquoi prendre l’autobus quand on peut se rendre à ses cours en kayak?
(Photo : courtoisie)

On nous a souvent rappelés au fil des derniers mois que la pandémie a été difficile pour les adolescents, privés de leur routine scolaire, de leurs activités et de la présence de leurs amis. Mais certains jeunes pleins de ressources ont plutôt profité de cette période inhabituelle afin de développer leurs passions et mordre encore un peu plus dans la vie. C’est le cas de Charles Gagnon, étudiant de 5e secondaire au Collège Saint-Paul à Varennes.

Les nouvelles n’ont pas toujours été roses depuis l’an dernier. Heureusement, des parents, des amis, des voisins ont réussi, par leur attitude proactive, à nous faire sourire et à nous redonner courage dans des moments difficiles. Pour Nancy McPherson, l’inspiration lui est notamment venue de son fils Charles qui a pu l’étonner par sa détermination.

« Mon adolescent va bien, nous raconte la Bouchervilloise. Charles a profité de la pause du printemps dernier pour développer ses talents culinaires, alors nous avons eu la chance de goûter à ses créations: pizzas maison, pains, brioches, sorbets, etc. Il est devenu un vrai professionnel de la pâte. Comme je suis en télétravail, j’ai le bonheur de goûter à ses recettes! »

De Montréal à Québec

Au-delà de sa mission culinaire, il semble que le jeune homme, qui va étudier au Cégep de Rivière-du-Loup l’an prochain, était également à la recherche ce printemps d’un défi sportif à la mesure de ses aspirations. « Il avait manifesté le désir d’accomplir un défi sportif d’envergure, ajoute Mme McPherson. Il me parlait de faire une longue expédition en solo, en kayak. C’est alors que j’ai fait quelques recherches et j’ai trouvé le Défi kayak Desgagnés qui permet d’amasser des fonds pour la Fondation Jeunes musiciens du monde. C’est une belle cause et le tout est bien encadré. Il pratique ce sport depuis l’été dernier seulement. Son kayak et tout l’équipement furent d’ailleurs ses premiers achats avec ses premières payes à 15 ans. »

Rappelons que le défi, dont la septième édition aura lieu du 12 au 15 août, consiste à parcourir le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Québec en quatre jours. Une randonnée de 250 km qui ne semble pas intimider notre jeune homme.

Un matin pas comme les autres

C’est d’ailleurs afin de poursuivre son entraînement que Charles a eu l’idée inhabituelle de se rendre à son collège en kayak le 9 avril dernier. Il a pu réaliser cette expédition grâce à la collaboration de l’établissement qui lui a permis de « garer son véhicule » dans leurs installations pour éviter de se le faire voler.

« Charles avait bien planifié le tout avec sa directrice de niveau, à savoir où ranger son kayak et tout ça. Il transportait ses effets scolaires dans des sacs à l’épreuve de l’eau, etc. Ça lui a pris 1 heure le matin et 1 h 40 le soir. Il nous a dit que c’est beaucoup plus long qu’en autobus, mais tellement plus agréable. Après avoir réalisé son premier 10 km de course il y a quelques semaines, sa plus longue sortie de vélo (80 km) lundi dernier et un aller-retour pour l’école en kayak, rien ne peut l’arrêter! »

Si vous désirez encourager Charles dans sa tentative d’atteindre l’objectif de 1 800 $ fixé dans le cadre du Défi kayak Desgagnés, rendez-vous à : bit.ly/3aSEM1w

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