Hydro-Québec a amorcé la réalisation de son projet de centre d’électrolyse de l’eau d’une capacité de 88 mégawatts (MW) afin de produire l’hydrogène vert nécessaire à la future usine de biocarburants Recyclage Carbone Varennes (RCV). La société d’État a du même coup annoncé la construction d’une ligne de 230 kilovolts (kV) de trois kilomètres de long afin d’alimenter en électricité ces deux projets, ainsi que la zone industrialo-portuaire Contrecœur–Varennes.
Rappelons à ce sujet que Recyclage Carbone Varennes permettra la transformation de plus de 200 000 tonnes de matières non recyclables et de déchets de bois ou de biomasse forestière résiduelle en une production annuelle de près de 130 millions de litres de biocarburants.
Pour sa part, l’usine d’électrolyse d’Hydro-Québec utilisera de l’eau et de l’électricité afin de produire l’hydrogène vert nécessaire pour l’entreprise RCV. L’électrolyse de l’eau consiste à décomposer des molécules d’eau (H2O) en hydrogène (H2) et en oxygène (O2) grâce à un courant électrique, c’est-à-dire par électrolyse, un procédé qui est utilisé dans plusieurs secteurs, dont les alumineries.
Les biocarburants qui seront produits à Varennes seront notamment utilisés en remplacement des carburants fossiles dans les véhicules à essence et contribueront ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du secteur des transports ainsi que de la méthanisation des matières résiduelles.
Période de consultation
Hydro-Québec devra raccorder à son réseau de transport d’électricité l’usine Recyclage Carbone Varennes et le centre de production d’hydrogène lorsqu’ils auront été construits. La société d’État étudie actuellement un projet de ligne de transport d’électricité à 230 kV d’environ trois kilomètres de longueur, entre le poste situé sur le chemin de la Baronnie et les deux futures usines situées dans la zone industrialo-portuaire de Varennes.
Une équipe analyse actuellement le corridor qui pourrait accueillir la ligne électrique. Hydro a déclenché une période de consultation de la population et de l’ensemble des parties prenantes concernées afin de déterminer le meilleur tracé, en tenant compte des considérations sociales, environnementales, économiques et techniques.
Les estimations préliminaires indiquent qu’elle devrait compter une douzaine de pylônes à treillis. Les responsables du projet souhaitent présenter le tracé de la ligne projetée à l’automne 2021. À la suite de l’obtention des autorisations requises, la construction pourra commencer et la ligne devrait être mise en service à la fin de 2022.
Un scénario de raccordement souterrain est tout de même analysé. À l’étape actuelle des études, il semble que ce scénario en souterrain présente des défis techniques, environnementaux et économiques importants. Les résultats de l’étude d’avant-projet confirmeront le type de ligne finalement retenu.
La largeur d’emprise sera déterminée au cours de l’étude d’avant-projet en fonction de différents facteurs, soit le type et la hauteur des pylônes, la taille des arbres présents dans le milieu, etc. Pour ce genre de ligne, l’emprise pourrait être d’une largeur comprise entre 40 et 60 mètres.