50e anniversaire de l’obtention du statut de ville: la construction de l’A-20 a provoqué la croissance exceptionnelle de Sainte-Julie

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Par Daniel Bastin
50e anniversaire de l’obtention du statut de ville: la construction de l’A-20 a provoqué la croissance exceptionnelle de Sainte-Julie
Après la construction de l’A-20 et l’a-30, la population de Sainte-Julie est passée en 35 ans de 1 300 à 25 000 âmes! Ci-contre, l’hôtel de ville en 1983, qui était alors situé au 93, boulevard des Hauts-Bois. (Photo : Sainte-Julie)
L’église de Sainte-Julie juste avant le boom de l’expansion, soit dans les années 1960.

L’année 2021 marque le 50e anniversaire de l’obtention du statut de ville pour la paroisse de Sainte-Julie. La croissance exceptionnelle de la ville est due en grande partie à la construction de la Transcanadienne entre 1967-1968, coupant la municipalité en deux, soit le Domaine des Hauts-Bois et le village, mais cette nouvelle artère vitale amenait un lien direct avec la métropole du Canada, Montréal, ce qui a provoqué de nombreux bouleversements dans la vie des citoyens d’alors.
Rappelons qu’autrefois, Sainte-Julie faisait partie de la paroisse de Sainte-Anne de Varennes, constituée en 1832 après son détachement de la seigneurie de Beloeil et située sur le versant nord du mont Saint-Bruno. En 1850, la paroisse de Sainte-Julie se détache à son tour de Sainte-Anne et une église est alors érigée sur un terrain donné à la municipalité par Julie Gauthier dite Saint-Germain, dont la seule condition était de nommer la nouvelle paroisse au nom de sa patronne, la bienheureuse sainte Julie.
Le 6 mai 1851, la municipalité est constituée civilement et, à l’époque, on y comptait 190 familles qui regroupaient 1 251 résidents, principalement des agriculteurs. Le village prospéra lentement au fil des récoltes pendant plus de 100 ans et c’est à la fin des années soixante que Sainte-Julie connut un boom sans précédent avec l’ouverture de l’autoroute 20 et, quelques années plus tard, par la construction de l’autoroute de l’acier, la 30.
De 1 300 à 25 000 âmes en 35 ans!
En quatre ans, la population augmente de 63 % passant à plus de 2 500 habitants, ce qui permettait largement de remplir la condition de 2 000 âmes pour demander un statut de ville. À la suite de l’adoption d’une résolution en ce sens, le 23 avril 1971, des lettres patentes sont émises le 20 octobre suivant, constituant la paroisse de Sainte-Julie sous le nom de ville de Sainte-Julie et le décret gouvernemental entre en vigueur le 30 octobre.
Le 2 novembre, on procède à l’assermentation du maire et des six conseillers, car c’est la première assemblée régulière de la nouvelle ville. On prend acte de la Loi des cités et villes, alors que la première élection générale se tiendra novembre 1972, portant au pouvoir le maire Rolland St-Pierre, succédant ainsi à Louis-Armand Savaria, qui a présidé aux destinées de Sainte-Julie de 1959 à 1972.
Le fait d’être desservie par un réseau de voies rapides a transformé Sainte-Julie, qui a dès lors connu une expansion fulgurante. L’ouverture de l’A-30 en 1971 a également contribué à ce développement. La population est ainsi passée de 2 500 personnes en 1971 à plus de 14 000 personnes en 1981, ce qui représente une augmentation impressionnante de 560 %. On peut ajouter qu’après la construction de ces voies de communication, la population est passée en 35 ans de 1 300 à 25 000 âmes. Aujourd’hui, Sainte-Julie compte près de 30 000 citoyens.
Par la suite, s’ensuit une série d’inaugurations qui confirment la croissance importante de Sainte-Julie et de sa population, notamment par l’ouverture des écoles Le Rucher en octobre 1975; Aux-Quatre-Vents en 1977, Arc-en-ciel en 1978, du Moulin en 1982 et du Grand-Chêne en 1984.
En 1978, les amateurs de sports sont heureux de profiter des commodités du nouvel aréna parce que, il faut le dire, jouer et pratiquer dehors dans une ligue de hockey, c’est pas chaud! (NDLR : fait vécu par votre humble serviteur!). En juin 1979, on procède à l’inauguration de la bibliothèque municipale située alors au Pavillon Thérèse-Savard-Côté, alors que, deux ans plus tard, on roule sur le premier système de transport en commun entre Sainte-Julie et le métro Longueuil, tandis qu’on inaugure en 1984 l’hôtel de ville actuel, désigné Centre municipal Louis-Armand-Savaria, en l’honneur de l’ancien maire.
On constate donc que la construction de l’autoroute 20 a permis à Sainte-Julie de se développer… sur une voie rapide!
(Sources : Ville de Sainte-Julie, Histoire du Québec, livre Sainte-Julie 1852-1977)


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