Parrainage civique: Entre amis, on se comprend!

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Parrainage civique: Entre amis, on se comprend!
Bruno Martin, bénévole de l’année 2019, en compagnie de de Benoit Morin et de son filleul des 33 dernières années, André Provost. (Photo : Parrainage civique de la Vallée du Richelieu)

Le mouvement du parrainage civique a pris son envol dans la région il y a près de 40 ans. Encore de nos jours, il est à l’origine de grandes histoires d’amitié qui n’auraient autrement peut-être pas vu le jour.

« Le parrainage civique, c’est la création d’une amitié entre deux personnes qui peuvent venir de deux milieux totalement différents, explique Julie Vachon, directrice de Parrainage civique de la Vallée-du-Richelieu. Il y en a généralement un qui a un travail, une famille, qui est intégré à la communauté alors que l’autre est un peu marginalisée par son handicap ou sa condition. »

À titre d’exemples, M. Vachon évoque la déficience intellectuelle, les troubles du spectre de l’autisme et la trisomie 21.

Afin de créer des liens, l’organisme, qui est sur le point de lancer une vaste campagne, organise des rencontres entre des êtres partageant des passions communes, que ce soit la musique, le plein air, les animaux … ou le magasinage!

« On invite souvent nos parrains et marraines potentiels à venir participer à une activité ou deux avec nous. Ça nous permet d’analyser, de voir les liens qui peuvent se créer naturellement entre deux personnes. »

Frères et sœurs de cœur

Bien entendu, les personnes recherchées présentent certaines caractéristiques qui font d’eux de bons partenaires potentiels pour les filleuls.

« Nous avons une procédure, ajoute la directrice qui ne manque pas de faire l’éloge du personnel qui l’entoure. Il y a dix étapes à franchir avant d’officialiser un jumelage. Il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes vulnérables. C’est pourquoi il est important pour nous de suivre un protocole qui nous assure que tout se fait dans le bon ordre et la sécurité. »

Il est également important de se rappeler que, peu importe sa condition, l’ami bénévole s’adresse à un être adulte qui possède sa propre identité.

« On s’adresse à eux de la même manière qu’on le ferait avec un ami proche. Il faut les accepter et les prendre pour des personnes à part entière. »

Comme on peut s’y attendre, une telle démarche a permis de créer des liens solides qui perdurent depuis 5, 10 ou même 33 ans dans le cas d’un parrain de Marieville et son filleul de Chambly. Après tout ce temps, on peut considérer de facto qu’un ami fait aujourd’hui partie de notre famille à part entière.

« Pour certains, l’autre devient comme un frère ou une sœur de cœur, une personne significative. Et il y en a pour qui c’est tout récent, mais qui ont vite créé une complicité. Après quelques rencontres, ils finissent déjà les phrases de l’autre! »

Tellement humain

Si la COVID-19 a rendu les rapprochements plus difficiles, le téléphone demeure une façon de garder la connexion bien vivante.

D’autres ont continué de marcher ensemble tout en respectant les règles de la distanciation physique.

« On entend souvent parler de « distanciation sociale », mais il y a une distinction qui est importante. Nous avons fait des activités cet été et tout le monde portait le masque. Au lieu de se donner la main, on se donnait un coup de coude! »

Parfois, même quand des personnes doivent se retirer pour des raisons de santé notamment, l’attachement au mouvement demeure palpable au-delà des années passées auprès de l’organisme.

« Nos bénévoles tiennent au parrainage civique en raison de sa mission, conclut Julie Vachon, grâce à la simplicité de la chose. On peut faire des activités à 2, 4, 10 ou même des soirées à 150 et ça demeure humain. La base, c’est de satisfaire le besoin de nos bénévoles et de nos filleuls. »

Pour plus d’informations sur l’organisme, il suffit de visiter le: www.pcvr.ca

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