Les dépenses dépasseront bientôt 3 millions $ à la plage de l’Île-Charron

Photo de François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Par François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Les dépenses dépasseront bientôt 3 millions $ à la plage de l’Île-Charron
Photo prise lors de l’inauguration de la plage.

En incluant la somme de 288 000 $ votée lors de la séance publique d’octobre dernier, les investissements pour aménager le parc de la plage de l’Île-Charron du côté de Longueuil dépasseront trois millions de dollars.
La Ville de Longueuil, depuis 2014, ne cesse d’investir dans ce parc de plage dont le sable disparait année après année en raison du mouvement des eaux du fleuve Saint-Laurent, au printemps tout particulièrement.
A l’origine, c’est l’ex- mairesse, Caroline St-Hilaire, qui avait lancé ce projet de plage parce qu’il fallait aménager un endroit pour que les jeunes athlètes participants aux Jeux d’été du Québec, de Longueuil 2014, puisse nager en eau libre.
En 2014, une somme de 408 000 $ a été injectée pour au moins aménager une plage capable d’accueillir les nageurs.
Par la suite, la Ville n’a jamais cessé d’investir de l’argent sur le site pour restaurer chaque année la plage larvée.
En 2015, il y a eu une enveloppe de 673 541 $. En 2016, 835 939 $. En 2017, 316,653 $. En 2018, 276 694 $. En 2019, 324 511 $ et en 2020, 65 844 $.
Et l’an prochain, Longueuil y ajoutera une somme de 288 000 $ pour l’agrandissement de la zone de baignade et la stabilisation des berges.
Total, 3,1 millions de dollars.
Outre l’ajout, chaque année, de nouveau sable et de stabilisation des berges, les sommes injectées ont servi à la mise en place d’un bloc de services ainsi que d’infrastructures d’égout et d’aqueduc. S’ajoutent l’amélioration des sentiers et des surfaces, la mise en place d’un arrêt d’autobus adapté, la réfection des quais, l’amélioration du stationnement et de la signalisation.

Un puits sans fond

Lors de la séance du conseil municipal d’octobre dernier, le conseiller longueuillois Jean-François Boivin, parmi d’autres élus, s’est montré critique à l’égard de ces dépenses au parc de l’Île-Charron et a demandé si ces travaux prévus l’an prochain étaient essentiels.
Il considère que la plage est un « puits sans fonds » depuis son aménagement et entraîne des dépenses « inutiles », alors qu’elle est, affirme-t-il, davantage utilisée par les citoyens de Montréal que ceux de Longueuil, ce qu’ont confirmé plusieurs sondages.
Le directeur général de la Ville a confirmé que les travaux de stabilisation sont une obligation de la municipalité à l’égard du ministère de l’Environnement.

« Le but est de maintenir le site pour que le parc puisse être utilisé. Si on n’assure pas une consolidation, on pourrait perdre ces actifs aménagés », a aussi fait valoir la conseillère municipale Monique Bastien, identifiant entre autres le mobilier urbain et les aires de jeux du parc de l’Île-Charron.

Notons qu’en raison principalement de la situation de la Covid-19, la plage de l’Île-Charron est demeurée complètement fermée au cours de la dernière saison estivale.





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