Ottawa se penchera sur sa contribution au déclin du français au Québec

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Ottawa se penchera sur sa contribution au déclin du français au Québec
(Photo : Encyclopédie canadienne)

La Loi sur les langues officielles a été adoptée, au Canada, il y a plus de cinquante ans, tandis que le quarantième anniversaire de la Charte de la langue française, au Québec, a été célébré il y déjà trois ans. Depuis, celle-ci a été largement charcutée par les tribunaux et la situation du français, on l’a vu, s’est considérablement détériorée.

Aussi, le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, n’était pas peu fier de voir qu’une motion déposée au Comité des langues officielles par son collègue du Bloc Québécois, M. Mario Beaulieu, à l’effet d’examiner la détérioration du français au Québec, ainsi que l’impact de la politique linguistique fédérale sur la loi 101, avait été adoptée, le 25 novembre dernier.

Cette motion stipule notamment que le Comité entreprendra «une étude sur les mesures que le gouvernement du Canada peut prendre, tel qu’énoncé dans le discours du trône, pour assumer sa responsabilité de protéger et de promouvoir le français non seulement à l’extérieur du Québec, mais également au Québec». Une telle étude devrait permettre de brosser un portrait objectif et détaillé de la situation du français et de l’anglais au Québec, ainsi que des communautés francophones et acadiennes, et ce, à partir des principaux indicateurs linguistiques, notamment le français en tant que langue maternelle, principale langue parlée à la maison, les substitutions linguistiques, la principale langue de travail, etc.

«Depuis 51 ans, Ottawa a ignoré les francophones au Québec en appuyant le démantèlement de la loi 101 et en favorisant l’anglicisation du Québec. Il est plus que temps de faire un réel débat public et surtout, de passer à l’action le plus rapidement possible», a déclaré M. Beaulieu, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Langues officielles, dans le cadre du débat qui a cours à la Chambre des communes, depuis quelques jours, au sujet de la détérioration de la situation du français au Québec.

«Je me permets de citer notre célèbre chantre national Paul Piché, qui s’est prononcé dans les médias, ces derniers jours, au sujet du déclin de la langue française: ‘‘Si on ne réagit pas, si on ne se relève pas, il va arriver ce qui est arrivé à d’autres peuples’’… Voilà une phrase lourde de sens! Il était grand temps que les choses bougent pour protéger notre culture et notre identité; un précieux héritage que nous ont légué nos aïeux et que nous voulons aussi transmettre aux générations futures, qui pourront d’ailleurs en tirer pleinement profit, puisque la langue française sera celle qui connaîtra la croissance la plus importante à l’échelle internationale au cours des prochaines décennies», de conclure Stéphane Bergeron.

Source: Bureau du député Stéphane Bergeron

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