Accès au parc du Mont-Saint-Bruno: les démarches se poursuivent alors que 1 170 citoyens ont signé la pétition

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Par Daniel Bastin
Accès au parc du Mont-Saint-Bruno: les démarches se poursuivent alors que 1 170 citoyens ont signé la pétition
Pas moins de 1 171 personnes ont signé une pétition afin d’obtenir un accès été comme hiver au parc national du Mont-Saint-Bruno par l'entrée Sainte-Julie. (Photo : Courtoisie)
La solution la plus logique pour l’accès serait de convertir la piste numéro 3 à partir du lac des Bouleaux jusqu’au lac Seigneurial en sentier multifonctionnel (marche, raquette, fatbike), estime l’initiateur du mouvement, Nicolas Lessard. (NDLR: le trait bleu foncé au centre de l’image)

Pas moins de 1 171 personnes ont signé une pétition (www.change.org/accès-parc) afin d’obtenir un accès été comme hiver au parc national du Mont-Saint-Bruno par l’entrée Sainte-Julie. Le mouvement initié par Nicolas Lessard a amené la Ville de Sainte-Julie à assouplir des contraintes au parc Edmour-J.-Harvey et aussi à demander une rencontre formelle avec les dirigeants de la Sépaq afin d’avoir un accès pour tous les utilisateurs en tout temps. Malheureusement, la direction du parc a « levé un drapeau rouge » par rapport aux solutions présentées, mais cette décision n’a pas empêché M. Lessard et des citoyens de continuer leurs démarches pour trouver une solution dans ce dossier.
Une rencontre officielle a eu lieu le 23 octobre dernier entre la direction de la Sépaq et la mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, ainsi que les conseillères Amélie Poirier et Lucie Bisson, de même que Mélanie Brisson, directrice générale adjointe de la Ville.
Plusieurs pistes de solution avaient été proposées par le mouvement aux fins de discussions, dont la création d’un sentier multifonctionnel d’hiver pour rejoindre le sentier du lac Seigneurial (sous la ligne d’Hydro-Québec le long de la piste numéro 1); le partage du sentier numéro 3 entre les utilisateurs; l’utilisation du tronçon du lac des bouleaux au lac Seigneurial de la piste numéro 3 en guise de sentier multifonctionnel.
La Ville a toutefois reçu une fin de non-recevoir de la part de la Sépaq, notamment parce que l’entrée est trop escarpée, que la direction est déjà préoccupée par le fort achalandage du parc et qu’elle souhaite diriger les gens à l’entrée principale.
« Une distance de 275 m sépare l’entrée de Sainte-Julie des sentiers officiels de la Sépaq permettant la pratique de marche, raquette et fatbike. Cette zone est particulièrement vallonnée, présente un dénivelé important et est parsemée de parois rocheuses et d’arbres très rapprochés. Tout cela en fait une zone qui n’est pas suffisamment sécuritaire pour y aménager un sentier hivernal », peut-on notamment lire dans le compte-rendu de la rencontre.
La Sépaq a par contre laissé poindre une lueur d’espoir à l’horizon, mais celle-ci serait plus à long terme. « La direction du parc national n’en demeure pas moins sensible à la demande de Sainte-Julie et mentionne que bien qu’aucune action additionnelle ne puisse être envisagée à court ou moyen terme dans les prochaines années, elle pourrait revoir son positionnement en cas d’annexion du terrain de la Défense nationale au parc national. »
« Une solution existe »
« Le résultat final n’est certes pas le dénouement auquel nous nous serions attendus, a fait savoir Nicolas Lessard. Nous demeurons tout de même convaincus qu’une solution existe et que les citoyens et résidents du secteur sont mal desservis. Nous sommes d’avis que la conclusion de la Sépaq ne contribuera pas à enrayer le problème de clandestinité. »
Si la réponse n’est pas celle espérée, cela n’empêche pas le responsable du mouvement de continuer de faire valoir plusieurs solutions, entre autres : demander la bonification de l’offre de sentiers actuellement accessibles dans le parc Harvey en légalisant les sentiers déjà présents dans la zone Nature-Action Québec (NAQ); proposer à la Ville de subventionner la carte annuelle de la Sépaq afin de renforcer son pouvoir de négociation; suggérer à la Sépaq d’installer des lecteurs pour officialiser son passage à chacune des entrées, alors que la Ville de Sainte-Julie pourrait rembourser 50 % de la passe annuelle après 10 visites au parc national.
« La solution qui m’apparait la plus logique pour notre accès serait de convertir la piste numéro 3 à partir du lac des Bouleaux jusqu’au lac Seigneurial en sentier multifonctionnel (marche, raquette, fatbike) puisqu’il y a déjà du ski de fond classique et pas de patin dans la piste numéro 1. Un des bénéfices est que l’ensemble des utilisateurs du parc du Mont-Saint-Bruno auraient également accès au refuge du lac des Bouleaux qui, jusqu’à présent, est uniquement accessible aux fondeurs », de conclure M. Lessard qui poursuit ses démarches et appelle les gens à continuer d’appuyer et de partager la pétition.



Ce que fait valoir la pétition

• L’accès par Sainte-Julie est utilisé en hiver par différents utilisateurs, mais seuls les skieurs de fond peuvent accéder au parc par celle-ci;
• Le Domaine des Hauts-Bois et le district de la Montagne représentent une population de 3 200 citoyens. Ce secteur est interrelié au mont Saint-Bruno;
• Sur le territoire de la Ville de Saint-Bruno, il y a six entrées non contrôlées accessibles en tout temps pour les résidents;
• La Ville de Saint-Bruno rembourse 50 % de la passe annuelle du parc national du Mont-Saint-Bruno;
• La Sépaq observe que le versant Sainte-Julie est l’endroit où il y a le plus de sentiers illégaux en zone protégée et qu’elle a dû intervenir en installant des clôtures et des affiches qui sont régulièrement vandalisées.

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