Moisson Rive-Sud: vers un hiver difficile pour les plus vulnérables?

Photo de Steve Martin, Initiative de journalisme local
Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Moisson Rive-Sud: vers un hiver difficile pour les plus vulnérables?
(Photo : Moisson Rive-Sud)

Si, lors de la première vague de la COVID-19, Moisson Rive-Sud a bénéficié de l’élan de solidarité et de la générosité de ses partenaires, le défi est loin d’être chose du passé. À l’approche de l’hiver, alors que d’autres Montérégiens pourraient se retrouver en situation précaire, on espère le mieux tout en se préparant à toutes les éventualités.

L’automne est une période d’abondance pour l’organisme qui reçoit des denrées en quantité grâce à ses partenaires. Mais même si la Montérégie est un territoire où l’industrie agroalimentaire occupe une place de choix dans l’économie, difficile d’anticiper les besoins pour les rudes mois qui nous attendent.

« On anticipe la période des Fêtes et l’hiver avec un peu d’inquiétude, admet Dany Hétu qui est devenu directeur général de Moisson Rive-Sud après une carrière passée au sein des Forces armées canadiennes. À travers les organismes que nous desservons, nous venons en aide à 18 0000 personnes. Je peux vous dire que, au début de la pandémie, la demande a doublé. Et présentement, nous sommes dans la zone rouge alors les restaurants sont fermés et on s’attend à ce qu’il y ait des impacts à moyen et à long terme. Nous allons voir ce qui va se passer, mais nous avons une certaine appréhension. »

Une clientèle fragilisée

Dany Hétu nous rappelle par ailleurs que, en raison de la situation exceptionnelle, les critères pour avoir accès à des denrées alimentaires de secours ont été assouplis par bien des organismes de la région.

« Comme ils ont affaire à une clientèle fragilisée, les organismes sont plus conciliants. Il y a des gens qui, même s’ils ont des salaires intéressants, peuvent se tourner vers les banques alimentaires parce qu’un des conjoints a perdu son emploi. Nous-mêmes, nous distribuons des denrées à six ou sept organismes qui ne sont pas membres chez nous. En période de pandémie, on veut que tout le monde mange alors on ne refusera personne. »

Heureusement, malgré l’augmentation de la demande, Moisson Rive-Sud a pu compter jusqu’à maintenant sur un groupe de bénévoles assidus et des entreprises qui ont augmenté leur contribution de manière significative afin d’aider les citoyens éprouvés à passer à travers l’épreuve.

« Nos employés ont pu prendre un peu de congés durant la saison estivale, alors ç’a été formidable, nous dit Dany Hétu. On a trouvé d’autres manières de se financer et je suis extrêmement impressionné par la générosité des gens. Autant de la part du gouvernement que des corporations et des individus. Alors pour le moment, on s’en sort bien. »

 

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