La Montérégie moins touchée par la pandémie et plus en mesure de rebondir en 2021

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Par Daniel Bastin
La Montérégie moins touchée par la pandémie et plus en mesure de rebondir en 2021
Les plus récentes perspectives économiques soulignent qu’entre février et août 2020, une perte de 2,8 % des emplois a été enregistrée en Montérégie, comparativement à 3,7 % pour l’ensemble de la province. (Photo : Shutterstock)

Les plus récentes perspectives économiques pour la Montérégie établies par les économistes du Mouvement Desjardins permettent de constater que la région s’est somme toute bien tirée d’affaire par rapport à l’ensemble du Québec et que les perspectives d’avenir sont relativement encourageantes.
Le document présenté le 28 octobre dernier souligne à ce sujet qu’entre février et août 2020, une perte de 2,8 % des emplois a été enregistrée en Montérégie, comparativement à 3,7 % pour l’ensemble de la province. Au terme de l’année 2020, les analystes prévoient un repli de 5 % du PIB nominal dans la région.
Toutefois, les économistes avancent que, si le virus demeure sous contrôle, on peut s’attendre en 2021 à un rebond de l’économie de 6,8 % en Montérégie, alors que le taux de chômage devrait se situer à 6,5 % dans cette région, comparativement à 7 % pour l’ensemble du Québec.
« Bien que Montréal et les villes avoisinantes aient durement été touchées par la COVID-19, leurs économies respectives ont généralement bien tenu le choc », précise l’étude. La nature de leur structure économique, axée sur les services, a facilité le télétravail, ce qui a aidé les entreprises à s’adapter rapidement à la nouvelle réalité. »
« Dans l’ensemble, les régions urbaines devraient récupérer à un rythme légèrement plus rapide que celui de la moyenne québécoise, mais inégal, selon les régions. Toutefois, le rebond anticipé de l’économie en 2021 pourrait être révisé si la deuxième vague de la pandémie entraînait la mise en place de mesures sanitaires plus contraignantes. Cela représente le risque le plus important à l’heure actuelle au scénario de prévisions. »
Moteurs économiques
« Parmi les secteurs prépondérants en tant que moteur économique, on note l’enseignement, la santé et les services sociaux, l‘industrie de la finance et des assurances, les services immobiliers et services de location, le secteur de la fabrication de matériel de transport ainsi que l’industrie du commerce de détail et de gros. »
« Plusieurs projets d’investissements soutiendront la relance économique des régions urbaines Bien qu’il soit difficile de prévoir la tournure que prendront les investissements en cette période d’incertitude, des projets d’infrastructures importants dans la région du grand Montréal, soutenus par le gouvernement du Québec, devraient permettre d’appuyer la relance économique. Même si l’on pourrait observer un essoufflement du côté du secteur privé, les sommes injectées par ce dernier devraient conserver de bons niveaux. »
En conclusion, on mentionne que la relance économique des régions urbaines sera généralement plus rapide que celle du Québec au cours des prochains mois. « Elles continueront d’enregistrer les hausses de la population parmi les plus fortes de la province, le marché du travail reprendra de la vigueur plus rapidement qu’au Québec et le marché résidentiel devrait aussi mieux performer. De leur côté, les investissements resteront, somme toute, à de bons niveaux. Enfin, la capacité des entreprises à s’adapter à la nouvelle réalité, à maintenir ou à raccourcir leurs chaînes d’approvisionnement et à prendre le virage 4.0 constituent des éléments déterminants de la reprise. »
Pour sa part, l’Observatoire de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a présenté les résultats d’un récent sondage sur les impacts économiques de la crise de la COVID-19 réalisé auprès des entreprises et organisations de la Montérégie. Il en ressort notamment que 72 % des entreprises sondées évaluent que la pandémie a eu un impact négatif sur leur organisation; le report ou l’annulation d’évènements importants et la baisse des ventes sont les principaux impacts résultant de la COVID-19 selon 60 % des répondants; 48 % ont identifié la baisse de la demande comme le principal défi actuellement; le télétravail demeure fortement populaire avec 83 % des entreprises qui offrent cette possibilité à leurs employés.



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