Encore un espoir d’aplanir la courbe

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Par Daniel Hart
Encore un espoir d’aplanir la courbe
Julie Roy, responsable de l'engagement citoyen à la Fondation David Suzuki.

Conférence sur les changements climatiques
L’évolution future du climat demeure une préoccupation constante pour la communauté scientifique. Au pays, les effets du réchauffement ont déjà commencé à se manifester et se perpétueront à l’avenir sous l’influence humaine. Devant les scénarios accablants qui se pointent à l’horizon, aplanir la courbe des changements climatiques est devenu une priorité, soutient Julie Roy, responsable de l’engagement citoyen à la Fondation David Suzuki.
Animant une conférence sur les changements climatiques diffusée le 21 octobre dernier sur la page Facebook de la Ville de Boucherville, Mme Roy a d’abord rappelé un constat déjà connu : selon les projections, si la société maintient son activité au rythme actuel, les émissions de CO2 dans l’atmosphère entraîneront une hausse de 8°C de réchauffement climatique d’ici 2050.
Mais il est encore possible d’infléchir cette tendance catastrophique, estime la conférencière. Comment y parvenir? S’inspirant du livre Demain, le Québec qu’elle a rédigé avec trois co-auteurs, Julie Roy a étalé un échantillonnage de nombreuses initiatives ayant eu un impact positif sur la réduction des gaz à effet de serre, un message d’espoir en somme pour ceux qui souhaitent faire renverser la vapeur.
Parmi les sources de pollution, le transport individuel par voiture représente à lui seul un puissant casse-tête : l’automobile produit 22% des émissions de gaz à effet de serre au Québec! La conférencière estime que le recours aux transports collectifs en mode électrique constituerait une alternative pour réduire l’utilisation du véhicule à combustion. Elle propose aussi le partage par les villes des véhicules municipaux ne servant pas en soirée et les fins de semaine afin que les citoyens puissent les utiliser au besoin.
Dans un autre ordre d’idée, elle a cité en exemple la récente bibliothèque municipale de Varennes, le premier bâtiment de conception nette zéro au Québec, 100 % autosuffisant sur le plan énergétique, une innovation maintes fois applaudie. Ce bâtiment se démarque au niveau environnemental par une diminution de 78 % de la consommation énergétique, une réduction d’une quantité de 302 tonnes des émissions de gaz à effet de serre, une production énergétique de 120 000 kWh par année ainsi qu’une économie de la consommation d’eau potable de l’ordre de 40 à 50 %.

 

 

 

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