Maladie de Lyme : Boucherville, Saint-Bruno et Longueuil en « zone rouge »

Photo de François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Par François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Maladie de Lyme : Boucherville, Saint-Bruno et Longueuil en « zone rouge »

Comme si la Covid-19 ne suffisait pas, plusieurs municipalités de la Rive-Sud sont classées en zone rouge, donc à risque élevé de propagation de la maladie de Lyme. Le 8 octobre dernier, le Québec comptait 207 cas, dont une cinquantaine en Montérégie. La carte de la Santé publique de la Montérégie indique que les villes de Boucherville, Longueuil, Sainte-Julie et Saint-Bruno sont à risque élevé et endémiques. Les nombreux secteurs boisés tels que les parcs du mont Saint-Bruno et celui des îles de Boucherville, ainsi que les grands parcs du territoire de Longueuil (Boisé du Tremblay, parc Michel-Chartrand, parc de la Cité) expliquent en bonne partie le classement rouge des municipalités de la Rive-Sud.
De façon encore plus précise, l’Université Bishop en Estrie (la région la plus touchée au Québec avec 120 cas) a développé une carte interactive où l’on recense les cas de maladie de Lyme par municipalité. (WWW.ETICK.ca) Selon les plus récentes données disponibles, on note 2 cas à Boucherville, 4 cas à Longueuil, 1 à Saint-Hubert, 1 à Sainte-Julie et 12 du côté de Saint-Bruno, fort probablement en lien avec le parc national du Mont-Saint-Bruno.
La maladie de Lyme est une maladie infectieuse causée par des bactéries spirochètes du complexe Borrelia burgdorferi sensu lato. En Amérique du Nord, la maladie de Lyme est principalement causée par la bactérie Borrelia burgdorferi sensu stricto. Aux États-Unis, on retrouve également B. mayonii alors qu’en Europe et en Asie, d’autres espèces de Borrelia y sont associées (B. garinii et B. afzelli). La maladie peut entraîner des manifestations cliniques cutanées, neurologiques, articulaires, cardiaques et oculaires qui varient selon la génoespèce en cause et le stade d’évolution de la maladie. Cette bactérie se transmet par la piqûre d’une tique infectée du genre Ixodes : I. scapularis (nord-est de l’Amérique), I. pacificus (nord-ouest de l’Amérique), I. ricinus (Europe) et I. persulcatus (Asie).
Cycle de vie de la tique
Plusieurs espèces de tiques sont présentes au Québec. Toutefois, la seule espèce qui peut y transmettre la maladie de Lyme est la tique Ixodes scapularis, aussi appelée « tique du chevreuil » ou « tique à pattes noires ». Ces tiques se retrouvent dans les régions boisées, les arbustes, les hautes herbes et les amas de feuilles mortes. Les tiques ont trois stades de développement : larve, nymphe et adulte. À chacun de ces stades, la tique doit se nourrir du sang des animaux ou des humains pour passer au stade suivant. Ainsi, elles tentent de s’accrocher aux hôtes potentiels à leur portée. Les humains sont des hôtes accidentels, c’est pourquoi la santé publique suggère fortement de porter des vêtements aux extrémités fermés, surtout au niveau des pantalons et souliers.


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