Visites policières dans les écoles de la région: « Les jeunes font partie de la solution »

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Visites policières dans les écoles de la région: « Les jeunes font partie de la solution »

Plutôt que d’adopter une approche répressive, les policiers de la Montérégie ont choisi de mettre de l’avant la prévention et la communication dans ses rapports avec les adolescents. Alors que de nouveaux règlements étaient mis en place la semaine dernière afin d’encadrer la vie scolaire, les agents ont profité de l’occasion pour aller rendre visite aux adolescents.  

« Nous partons de l’idée que les jeunes ne font pas partie du problème, mais de la solution, explique le sergent Jean-Luc Tremblay de la Régie intermunicipale de police Richelieu/Saint-Laurent. On leur demande de faire leur part, comme les adultes, comme les aînés, mais il faut tenir compte qu’il y a de nouvelles règles qu’ils doivent appliquer, comme le port du masque dans les installations scolaires et sur le terrain de l’école. Alors, notre objectif, c’est de leur parler, de prévenir les situations. Nous voulons les embarquer avec nous dans cette démarche. Nous ne sommes pas là pour les confronter ou pour jouer au chat et à la souris. Absolument pas. »

Réceptifs et mobilisés

Selon le sergent Tremblay, les jeunes se montrent réceptifs. « Ils sont mobilisés je dirais, ajoute l’agent. Ce matin, j’ai jasé avec plusieurs jeunes et, sans exception, ils sont affectés par la COVID-19. Mais ils ont le souhait que les choses n’empirent pas et de garder le peu d’acquis qu’ils avaient depuis mars. »

Le policier souligne par ailleurs qu’il est important d’avoir une approche compréhensive. Selon ses dires, les adolescents ont beaucoup perdu depuis le début de la pandémie.

« Ça n’a pas été facile pour eux. L’école s’est terminée au mois de mars et, sans avertissement, ils ont perdu les contacts qu’ils avaient avec leurs amis. Ils sont revenus cet automne avec une motivation assez élevée. Ils étaient contents de retrouver leur vie sociale, leurs activités. Là, ils sont déjà en train de perdre tout ça. Pour eux, ça n’a rien d’abstrait. Ce sont des conséquences concrètes. »

Une question de collaboration

Si la démarche a été intensifiée au cours des derniers jours, il faut rappeler que ce type d’intervention ne constitue pas une nouvelle approche pour les services policiers de la région qui ont pris l’habitude de collaborer avec le milieu scolaire et communautaire.

« Ce sont des gens avec qui on collabore durant toute l’année. On le fait pour la COVID-19 comme nous le faisons pour toute autre question nécessitant de la prévention, comme la violence amoureuse, les réseaux sociaux. Et si dans le cas de la pandémie, on veut que les jeunes se souviennent des consignes qu’ils doivent appliquer, on veut aussi qu’ils apprennent à ne pas avoir peur des policiers. Nous ne sommes pas là pour donner des contraventions. On veut établir une communication, pas un rapport de méfiance. »

 

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