Assassinat de Pierre Laporte par le FLQ en 1970 : Boucherville perdait son député

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Par Diane Lapointe
Assassinat de Pierre Laporte par le FLQ en 1970 : Boucherville perdait son député

Ce n’est pas un hasard si le parc situé à proximité du Complexe aquatique Laurie-Eve-Cormier porte le nom de Pierre-Laporte, tout comme un pont nommé en son nom, un boulevard et de nombreux édifices. Celui qui a été assassiné par les membres du Front de libération du Québec (FLQ) il y a maintenant 50 ans, le 17 octobre 1970, était le député provincial de Boucherville et de l’ensemble de ce qu’était à l’époque la circonscription électorale provinciale de Chambly.
La mort tragique du député-ministre Laporte a été évidemment ressentie comme une onde de choc partout, mais ici aussi à Boucherville. L’ensemble de la classe politique et de nombreux porte-paroles de la communauté ont vivement dénoncé son meurtre tout en saluant ce qu’avait fait Pierre Laporte pour Boucherville.
Dans La Seigneurie
Dans le journal local de l’époque, La Seigneurie, le propriétaire et fondateur de l’hebdomadaire, Charles Desmarteau, avait largement couvert le parcours politique de Pierre Laporte, ses projets pour Boucherville ainsi que les tragiques événements. Il avait consacré des éditions qui soulignaient surtout le soutien et la contribution de Pierre Laporte au comté de Chambly et à Boucherville.
À titre d’exemple, on retrouvait en première page de l’édition du 3 mai 1970 l’engagement du député Laporte et de son parti politique, le Parti libéral du Québec, pour la réalisation d’un projet lancé par Charles Desmarteau afin de créer un centre historique et culturel, comprenant notamment le déménagement de la maison natale de Sir Louis-Hyppolite LaFontaine qui, jadis, était située sur la rue Louis-H.-LaFontaine, juste à côté de l’église Sainte-Famille, ainsi que deux autres maisons ancestrales, dans le parc de la Broquerie. Quelques éditions plus tard, soit le 30 mai 1970, toujours en page frontispice de La Seigneurie, on apprenait que le député-ministre et son parti formulaient la promesse officielle de réaliser ce projet qui ne s’est malheureusement pas entièrement concrétisé.
Une crise qui nait sur la Rive-Sud
Il faut aussi préciser que tout cet épisode de violence vécue en 1970, et même au cours des années qui ont précédé, a trouvé en grande partie son origine ici même sur la Rive-Sud de Montréal.
Les frères Paul et Jacques Rose habitaient Longueuil, plus précisément dans le secteur Ville Jacques-Cartier, comme leur ami, Francis Simard.
Le ministre et député Pierre Laporte a été enlevé le 10 octobre 1970 chez lui par ses ravisseurs, devant sa résidence de Saint-Lambert.
Il a été détenu par ses ravisseurs dans une petite maison à proximité de l’aéroport de Saint-Hubert, à trois kilomètres de Boucherville. C’est également dans ce secteur de la Rive-Sud que son corps a été retrouvé dans le coffre d’une voiture.
Finalement, les frères Paul et Jacques Rose, ainsi que Francis Simard, ont été capturés en décembre 1970 alors qu’ils se terraient dans une petite maison du secteur de Saint-Luc, encore une fois sur la Rive-Sud de Montréal.
Pendant ce temps, l’autre cellule felquiste qui avait enlevé le délégué britannique, Richard Cross, malgré les mesures de guerre déclenchées au Québec, avait réussi à négocier la vie du diplomate britannique en échange d’un sauf-conduit qui les a amenés Cuba.



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