2e vague : plus de la moitié des nouveaux cas dans la région ont moins de 30 ans

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
2e vague : plus de la moitié des nouveaux cas dans la région ont moins de 30 ans
« Actuellement, les cas sont beaucoup plus jeunes, alors que plus de la moitié des personnes infectées ont moins de 30 ans et la circulation est plus communautaire », a fait savoir la directrice de la santé publique de la Montérégie, la Dre Julie Loslier. (Photo : Capture d'écran)

La directrice de la santé publique de la Montérégie, la Dr Julie Loslier, a tenu une conférence de presse le 29 septembre dernier où elle a fait le point sur l’évolution de la pandémie dans la région. Elle a notamment expliqué que les nouveaux cas observés lors de la deuxième vague sont beaucoup plus jeunes et que les personnes infectées le transmettent à beaucoup plus de gens de leur entourage que lors de la première vague. Si les aînés ont été relativement épargnés depuis le début de ce ressac automnal, la montée des cas chez les personnes âgées depuis quelques jours inquiète les autorités…
« On observe une recrudescence des risques depuis le début de septembre, si bien que nous avons passé la barre des 100 cas par jour, soit pour la première fois depuis le début de juin », a mentionné la Dre Loslier. « Dans les derniers sept jours, on remarque que les taux sur le territoire de la CMM (N.D.L.R. : la Communauté métropolitaine de Montréal) sont plus élevés que les taux à l’extérieur de la CMM, ce qui justifiait les découpages qui ont été préconisés. »
« Les caractéristiques de cette deuxième vague sont bien différentes de la première, qui touchait spécifiquement le milieu de vie des aînés, tandis qu’actuellement, les cas sont beaucoup plus jeunes, alors que plus de la moitié des personnes infectées ont moins de 30 ans », a-t-elle ajouté.
« La circulation est aussi beaucoup plus communautaire, c’est-à-dire que, lors de la première vague, les enquêtes de la santé publique ont permis de constater que chaque cas donnait lieu à 3, 4 ou 5 contacts par la suite. Actuellement, ça peut être jusqu’à 30 ou 40 contacts, parce que les gens circulent beaucoup et qu’ils ont beaucoup plus de contacts sociaux et professionnels qu’avant, ce qui rend la situation beaucoup plus complexe à gérer par la santé publique.
Les aînés inquiètent
« Présentement en Montérégie, il y a 65 éclosions actives, dont environ 40 % en milieu de travail, ce qui est semblable à ce que l’on observe à l’échelle du Québec, alors qu’un tiers se trouve en milieu scolaire. Il est important de noter dans ce dernier cas que ces éclosions ne représentent pas la majorité des cas, car la plupart sont des cas sporadiques que l’on réussit bien à gérer, mais on s’est parfois retrouvés avec plus d’un cas à l’école et ça a donné lieu a des éclosions, ce qui a nécessité des niveaux plus complexes d’intervention. »
« On recommence à avoir plus de cas en milieu de vie pour les aînés et une légère hausse des hospitalisations, ce qui sont des indicateurs qui nous inquiètent », a avoué la Dre Loslier.
La directrice a fait un retour sur les mesures imposées par le gouvernement le 1er octobre. « Il ne faut surtout pas voir ces mesures comme une punition pour les territoires qui sont touchés. Il faut plutôt y voir une opportunité, un levier supplémentaire pour éviter que la situation ne se dégrade et que l’on se retrouve avec des taux qui ont des impacts importants sur les milieux de vie et dans les hôpitaux. »
« L’objectif est de protéger les milieux vulnérables et surtout d’épargner des secteurs d’activité qui ont des impacts nocifs sur la société, par exemple, on parle d’éviter des problèmes de développement chez les jeunes parce que les écoles peuvent demeurer ouvertes et c’est ce que l’on souhaite. »
« Je comprends que les nouvelles mesures sont difficiles pour tous, et pour certains plus que d’autres. (…) Il y a eu beaucoup de sacrifices demandés et tout le monde est tanné, c’est bien compréhensible. Ce qui est demandé aujourd’hui, c’est pour sauver des vies et éviter de prendre des mesures plus restrictives qui auraient des impacts négatifs plus importants et personne ne veut ça, moi non plus. »
« On demande un effort collectif pendant 28 jours qui sera par la suite à évaluer. Chaque geste compte et chaque personne continue de faire une différence », de conclure Julie Loslier.





Partager cet article