Un défi sportif, physique et psychologique : Annie Villemaire roule à vélo 700 km contre le cancer

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Par Diane Lapointe
Un défi sportif, physique et psychologique : Annie Villemaire roule à vélo 700 km contre  le cancer
Annie Villemaire a parcouru à vélo une distance de quelque 700 km, du 5 au 14 septembre, de Boucherville à Baie-des-Sables.

À la suite du décès de son conjoint d’un cancer des os virulent il y aura bientôt deux ans, Annie Villemaire avait besoin d’un temps d’arrêt. Et c’est à vélo qu’elle a choisi de prendre une pause. Les 700 kilomètres qu’elle a parcourus ont été une véritable thérapie pour la Bouchervilloise qui avait également pour mission d’amasser des fonds pour la Société québécoise du cancer, pour la recherche et aussi pour aider les aidants naturels.
Le 5 septembre dernier, elle a enfourché son vélo pour prendre la direction de Baie-des-Sables, aux portes de la Gaspésie. Aux côtés de sa belle-fille, Kim Mercille, durant la moitié du trajet, elle a monté et monté des pentes jusqu’à la fameuse côte du Bic qu’elle a finalement gravie sans difficulté. « C’était à la fois un pèlerinage, un hommage et un pas de plus dans le cheminement de deuil », mentionne Mme Villemaire qui ajoute que les défis l’amènent à avancer.
La travailleuse sociale en dépendance s’était mise à l’entraînement il y a deux ans, et plus particulièrement depuis le début de la pandémie, alors que chaque jour, elle se rendait à son travail à vélo, plutôt qu’en empruntant les transports en commun. Le trajet d’une heure aller-retour vers le Centre Dollard-Cormier représente une distance de quelque 20 km.
Mme Villemaire a roulé quotidiennement des segments de 60 à 75 km durant neuf jours vers sa destination où elle avait un rendez-vous avec une personne importante dans sa vie. Là, effectivement, la cycliste a rencontré Denis Forest qui, il y a plusieurs années, l’avait grandement aidée alors qu’elle était adolescente.
Tumeur au cerveau
À l’âge de 16 ans, Mme Villemaire a subi une délicate intervention pour qu’on lui retire une tumeur au cerveau. À cette époque, M. Forest avait participé activement à des collectes de fonds afin de financer, pour l’hôpital Sainte-Justine, l’acquisition d’un appareil de stéréotaxie volumétrique, qui permettait de cibler la tumeur de façon microscopique sans abîmer les fibres du cerveau.
Mme Villemaire a été la première personne à bénéficier de cette technologie de pointe au Québec en 1992.
Son périple lui a permis d’amasser à ce jour la somme de 3 300 $ pour la recherche sur le cancer et pour aider les proches aidants. Elle est revenue à Boucherville en voiture le 18 septembre.




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