Varennes vend ses terres agricoles des Américains aux cultivateurs locaux

communiqué
Varennes vend ses terres agricoles des Américains aux cultivateurs locaux
Pour donner suite à un appel de propositions lancé par la Ville auprès des exploitants agricoles de Varennes, le conseil municipal est heureux d’annoncer la vente de ses terres des Américains à des agriculteurs varennois. (Photo : Shutterstock)

Pour donner suite à un appel de propositions lancé par la Ville auprès des exploitants agricoles de Varennes, le conseil municipal est heureux d’annoncer la vente de ses terres des Américains à des agriculteurs varennois. Les revenus liés à ces ventes entre l’année 2015 et 2020 totalisent un montant d’un peu plus de 7 M$ et d’autres revenus de l’ordre de 9,7 M$ sont estimés pour l’année 2021.
« Nous récoltons aujourd’hui les fruits d’un long processus de remembrement de terres qui appartenaient autrefois à des propriétaires américains. Les citoyens varennois bénéficient d’entrées de fonds importantes qui serviront pour de nouveaux projets, mais aussi à maintenir un bas niveau de taxation », déclare le maire Martin Damphousse, en ajoutant que l’agriculture demeure un secteur significatif pour Varennes.
C’est ainsi que depuis plus de quarante ans, l’administration municipale consacre maints efforts pour réaliser ce remembrement de terres qui, aujourd’hui, bénéficie aux agriculteurs varennois.




La petite histoire des Terres des Américains

Dans la foulée de l’exposition universelle de Montréal en 1967 et des Jeux olympiques en 1976, deux compagnies américaines de la région de Chicago avaient acquis de grandes superficies de terres agricoles dans le secteur rural de Varennes avec l’intention d’y ériger des quartiers résidentiels. À cette époque, la grande région métropolitaine rayonnait mondialement et semblait promise à une expansion démographique d’envergure. Vantant le fait que ces espaces pourraient accueillir des propriétés et présenteraient de bons investissements, ces promoteurs ont vendu environ trois-mille-cinq-cents petites (3500) parcelles à des citoyens surtout de nationalité américaine. C’est pourquoi la Ville les surnomme les Terres des Américains. Avec l’entrée en vigueur de la Loi sur la protection du territoire agricole en 1978, les projets de développements résidentiels furent abandonnés et les propriétaires se sont en majorité désintéressés de leurs parcelles. Découragés de ne pouvoir développer leurs espaces, plusieurs de ces acquéreurs ont laissé de bonnes terres cultivables à l’abandon. Certains propriétaires ont choisi de ne plus payer les taxes municipales afférentes à ces lots, mais certains ont continué de les assumer, compte tenu du très faible niveau de cette imposition. Au fil des années, la Ville a tout de même éprouvé des difficultés à communiquer avec eux afin de récupérer leurs sommes dues en taxes foncières. Préoccupés par l’abandon de ces bonnes terres cultivables et soucieux de voir à leur revalorisation à des fins agricoles, les agriculteurs locaux ont demandé à la Ville d’intervenir auprès des instances gouvernementales afin qu’elle entame les démarches lui permettant de remembrer ces parcelles de terre pour devenir propriétaire des lots. C’est en 1998 qu’une loi spéciale fut adoptée, octroyant à la Ville de Varennes le pouvoir d’acquérir ces parcelles de terre en vue de les revendre aux agriculteurs locaux. Ce n’est que vingt ans plus tard, après avoir consacré beaucoup de ressources et d’énergie à l’atteinte de cet objectif, que la Ville put enfin clore fièrement ce chapitre de son histoire.

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