Une pensée pour « les anges du quotidien! »

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Par Daniel Bastin
Une pensée pour « les anges du quotidien! »
Au fil des semaines, la demande pour les petits plats cuisinés a explosé, passant de 150 à 525 par semaine, soit près de quatre fois plus! Heureusement, les cuisinières ont répondu présentes! (Photo : Courtoisie)
Les bénévoles sont un peu des super héros de l’ombre! Parmi eux, on retrouve Alain Turgeon, directeur général adjoint de l’Envolée, Hélène Milot, responsables des accompagnements en transport, et Chantal Brais, directrice générale, qui étaient déguisés à l’occasion de la Journée de la famille 2019.

Depuis le début de la pandémie, on a maintes fois loué avec raison le travail des anges des premières lignes, celles et ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé, que ce soit dans les hôpitaux ou les CHSLD, mais on ne doit pas par contre passer sous silence l’apport essentiel des « anges du quotidien » qui ont fait un travail admirable et souvent loin des projecteurs.
Dès que le coronavirus a frappé, les différents centres d’action bénévole de la province, dont L’Envolée à Sainte-Julie, se sont retrouvés au cœur d’un tourbillon qui n’est pas encore fini. Ce qui a grandement compliqué les choses pour l’organisme qui prend tout particulièrement soin des aînés, c’est que les besoins ont augmenté, mais les ressources, elles, ont fondu du jour au lendemain.
« On est tombé vraiment bas, avoue la directrice générale du Centre d’action bénévole, Chantal Brais. On pouvait compter sur l’aide d’une centaine de bénévoles pour offrir nos différents services, mais on est descendu à une quarantaine seulement, car on devait demander aux gens de 70 ans et plus de rester chez eux afin d’assurer leur sécurité. »
Au fil des semaines, la demande pour les petits plats cuisinés a explosé, passant de 150 à 525 par semaine, soit près de quatre fois plus! La situation était d’autant plus problématique que le nombre de bénévoles à la cuisine a dû être diminué à seulement quatre afin de respecter une bulle de distanciation sécuritaire.
Chantal Brais estime également que plus de 50 nouveaux bénéficiaires ont fait appel aux services de L’Envolée depuis le début de la pandémie, soit pour les repas, le transport, etc.
De l’aide pour ceux qui aident
Heureusement, l’aide est venue d’un peu partout. « Il a fallu se réorganiser complètement, a ajouté la directrice générale. Nous avons eu beaucoup d’aide de la Ville de Sainte-Julie. Louise Lanciault (NDLR : la directrice du Service des loisirs) nous appelait tous les jours pour savoir ce dont on avait besoin. Les députés aussi nous ont donné un coup de main. »
De l’aide financière est aussi venue leur donner des ailes, dont 25 000 $ dans le cadre du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), qui leur a permis notamment d’acheter les équipements nécessaires en cuisine et d’assurer la protection sanitaire des chauffeurs et de leurs bénéficiaires.
Une aide de 5 000 $ de Centraide a aussi été plus que la bienvenue, alors que le restaurant St-Hubert de Sainte-Julie a livré 100 repas gratuits aux aînés. « J’ai même reçu un don anonyme de 2 000 $ et j’aurais bien aimé dire un gros merci au généreux donateur », souligne Mme Brais.
Une subvention de 17 800 $ du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire (FUAC) a quant à elle permis entre autres d’acheter deux frigidaires afin de remplacer celui qui a eu la mauvaise idée de « lâcher » en cette difficile période… Et les ententes si précieuses entre le IGA extra famille Raymond et la Maison de l’entraide ont été encore plus nécessaires pour continuer de venir en aide à la communauté.
« Là j’avoue que l’isolement des aînés me préoccupe beaucoup. Ça n’a pas été facile pour eux pendant des mois. Au début de septembre, on pensait refaire des visites à domicile pour leur apporter un peu de réconfort, mais là, le nombre de cas est reparti à la hausse…»
« Il y a quand même un petit côté positif, si l’on peut dire, à cette pandémie, c’est qu’elle a permis de mettre en lumière les besoins de nos aînés, de nous rappeler leur apport essentiel. J’espère vraiment que le gouvernement va apporter au milieu communautaire, qui est toujours sous-payé, des enveloppes supplémentaires permanentes qui nous permettront d’offrir encore plus de services en maintien à domicile. »
Puis, les conversations s’arrêtent alors que Chantal Brais entend dans le couloir les rires des bénévoles qui préparent des petits plats dans la cuisine « Si elles n’étaient pas là… », lance-t-elle sans finir sa phrase… « Nos bénévoles sont tellement précieux! », soupire avec un large sourire celle qui voulait souligner le travail de ses « anges du quotidien ».



Prenez note: Le Salon des aînés qui devait se tenir au cours des prochains jours a été annulé, mais L’Envolée soulignera pour sa part l’événement à sa façon lors de la Journée internationale des aînés le 1er octobre.

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