Le marché immobilier à Boucherville en surchauffe et en surenchère

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Par Diane Lapointe
Le marché immobilier à Boucherville en surchauffe et en surenchère
Steve Laroche, courtier immobilier pour RE/MAX Signature inc. (Photo : Diane Lapointe)

Le marché immobilier bouchervillois se porte très bien. Les maisons ne traînent pas longtemps et se vendent à gros prix. Il n’est pas rare, non plus, qu’il y ait surenchère. La situation est nettement favorable aux vendeurs.
Le prix de vente médian des résidences unifamiliales est actuellement de 480 000 $. Il a grimpé de 14,8 % par rapport à août 2019. Pour l’année complète de 2019, il était de 433 000 $, soit une variation de 10,855 %.
Vite, vite, vite
« Les maisons ne restent pas longtemps sur le marché. Tout se vend rapidement », affirme Steve Laroche, courtier immobilier pour RE/MAX Signature inc. Même les propriétés qui stagnaient trouvent actuellement preneurs. »
« Au cours du mois d’août dernier, sur les 38 résidences inscrites sur le réseau Centris à Boucherville (n’incluant pas celles Du Proprio) 25 se sont vendues en une vitesse éclaire moyenne de 18 jours », précise-t-il. Le délai de vente depuis le début de l’année était de 45 jours, et de 58 jours l’année dernière.
Des offres multiples
Il y a beaucoup d’acheteurs, et les propriétaires vendeurs reçoivent souvent des offres multiples. Il n’est en effet pas rare de constater des acheteurs se « battre » pour acheter une propriété. Dernièrement, un petit bungalow du secteur est de la ville s’est vendu 96 000 $ au-dessus du prix demandé. Une autre résidence de la rue De la Broquerie, située juste en face du parc de la Broquerie , dont la valeur, selon une évaluation professionnelle, était de 429 000 $, s’est vendue 519 000 $ en quelques jours seulement. Les vendeurs auraient reçu pas moins de 14 offres.
Fuir Montréal
Depuis la pandémie, les gens cherchent à quitter le centre-ville de Montréal, constate M. Laroche. « Après avoir vécu une période de confinement, et avec le télétravail, plusieurs reconsidèrent leur choix d’habitation et souhaitent s’établir en banlieue pour notamment avoir un peu de terrain. Les taux d’intérêt étant bas favorisent également l’accès à la propriété. » D’autres Montréalais diront qu’ils souhaitent quitter la métropole ne pouvant plus tolérer les cônes orange et les multiples détours routiers qui leur sont imposés.
131 % plus élevé que l’évaluation municipale
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de constater que les maisons se vendent toujours à un prix beaucoup plus élevé que leur valeur inscrite au rôle d’évaluation municipale.
Par exemple, en août dernier, la moyenne des prix de vente (et non les prix affichés) des résidences unifamiliales a été de 131 % plus élevée que l’évaluation municipale.
Au premier trimestre de 2020, les prix de vente ont été supérieurs de 119 %, et de 125 % pour le deuxième trimestre.
L’institution Desjardins ne prévoit pas de fortes chutes des prix à court terme.

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