Festival de Films de la Montérégie: Anik Jean dans la tête d’un petit garçon

Steve Martin de l'Initiative de journalisme local
Festival de Films de la Montérégie: Anik Jean dans la tête d’un petit garçon
Sandrine Bisson et Nathan Jean-Huard dans le film Sois sage. (Photo : Nathan Films)

Ce soir aura lieu la troisième soirée de diffusion en ligne de courts-métrages sélectionnés dans le cadre du Festival de Films de la Montérégie. Gaspésienne d’origine et Montérégienne d’adoption, la chanteuse et réalisatrice Anik Jean nous propose notamment Sois Sage, une production mettant en vedette un garçon qu’elle connait bien…

Anik Jean, qu’est-ce qui t’a donné envie de faire un thriller psychologique qui se passe dans l’univers d’un jeune garçon?

En fait, c’est mon fils Nathan qui a eu l’idée de l’histoire et c’est lui qui joue le petit garçon. Il avait six ans au moment du tournage. Nous sommes deux fans de films d’horreur, du genre Halloween et tout ça. Je lui ai demandé ce qu’il aurait envie de raconter si on mettait en scène un garçon et une gardienne et il m’est arrivé avec une idée loufoque qu’on a poussé plus loin ensemble. Ç’a été très cool de faire ça avec lui. Il a été très bon. Et puis, il jouait avec Sandrine Bisson qui est une de mes bonnes amies, alors il était très à l’aise.

Sans formation, certains enfants ont un talent inné qui ressort quand ils se retrouvent devant une caméra. Ç’a été son cas?

Oui. Il faut dire que mon fils, depuis qu’il est tout petit, il se fait des scénarios. Nathan joue de la même manière qu’il s’amuserait avec des Legos. Il ne regardait jamais la caméra alors il a bien compris le concept. Je l’avais d’ailleurs amené sur le plateau de Bon Cop, Bad Cop 2 dans lequel jouait son père (le comédien et réalisateur Patrick Huard). Il a adoré côtoyer Colm Feore qui lui expliquait son travail. Il a été très naturel. Ç’a été facile de le diriger.

En raison de la COVID-19, le Festival des Films de la Montérégie se déroule en ligne et non en personne, comme ce fut le cas lors des éditions précédentes. Ça change la dynamique pour les réalisateurs.

Oui, mais je trouve ça le fun parce que ça demeure vivant. Les festivals comme celui-là ont lieu quand même. Ce serait triste pour les créateurs de ne pas pouvoir montrer leurs œuvres parce qu’on travaille fort. Sois Sage sera d’ailleurs présenté dans un événement similaire à Saint-John à Terre-Neuve et dans un festival aux États-Unis. Les organisateurs ont su s’adapter.

Tu travaillais à l’écriture de deux longs métrages avant la pandémie. Où en sont ces projets?

Il y a un long métrage qu’on espère tourner à l’été 2021. C’est un drame écrit par la romancière Maryse Latendresse et c’est vraiment une belle histoire. Ça s’appelle Les hommes de ma mère. Dans le cas du second projet, je voulais écrire un film d’horreur / thriller mais j’ai décidé d’en faire d’abord un roman. Patrick Senécal me donne des conseils pour l’écriture du livre.

Tu dois d’ailleurs lancer un livre pour enfant cet automne.

Oui. C’est aussi un projet que j’ai fait avec Nathan. Ça sort le 20 octobre chez Gallimard. C’est le premier d’une série destinée aux jeunes de 4 à 10 ans.

 

Pour visionner les films présentés lors de la troisième soirée de l’édition 2020 du Festival des Films de la Montérégie, soyez en ligne ce soir, 28 août, 20 h sur la page Facebook de l’événement.

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