Cet été, les organismes œuvrant dans différentes sphères ont dû adapter leurs activités à la réalité de la pandémie. Au Carrefour Jeunesse-Emploi Marguerite-d’Youville, plutôt que d’y voir une contrainte, cette situation inhabituelle a été vue comme une opportunité. Celle de mettre sur pied une belle initiative: le CO_LAB d’été.
Créé par Cynthia Therrien et Charlotte Brassard, le CO_LAB devait inciter les jeunes à demeurer actifs grâce à l’entrepreneuriat. L’initiative se divisait en deux volets: des ateliers présentés sous forme de webinaires et de l’accompagnement personnalisé. Le tout afin d’assister les participants dans la réalisation d’un projet qui leur tenait à cœur.
« Disons qu’avec la COVID-19, l’offre d’activité pour les jeunes n’était pas super diversifiée cet été, nous explique Cynthia. C’est certain que, à l’âge de notre public cible, j’aurais été super contente d’avoir accès à un projet comme celui-là! »
Concrètement, grâce à ce laboratoire estival qui a remplacé provisoirement les habituels programmes saisonniers, les adolescents et jeunes adultes privés de cours ont eu l’opportunité d’utiliser le temps à leur disposition afin de travailler sur des projets qui vont enrichir leur parcours professionnel, et ce, dans les domaines qui les intéressent.
« Nous avions déjà un bassin de jeunes avec la fibre entrepreneuriale. Ceux qui ont participé aux weekends de la Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC). C’est le projet que remplace le CO_LAB cette année. Ils étaient super enthousiastes d’avoir l’opportunité d’utiliser ce qu’ils ont appris. De faire quelque chose aussi cet été qui n’était pas nécessairement de la tonte de pelouse ou du gardiennage. Et nous avons toutes sortes de personnes qui ont participé à nos formations, même des étudiants des HEC! »
Créativité et débrouillardise
Selon Cynthia Therrien, les projets présentés dans le cadre de cette initiative ont été aussi créatifs que variés. « Définitivement, ça va dans toutes les directions, nous dit-elle. Par exemple, nous avons eu une jeune fille dont le projet d’été était de monter son porte-folio d’artiste et de le mettre en ligne. Une autre voulait mettre sur pied son entreprise de produits réutilisables créés à partir de retailles de tissus. Elle fabrique ses propres vêtements, alors elle a voulu rentabiliser ça. Je peux dire qu’on a eu quand même quelques projets assez stimulants. »
Si l’expérience tire à sa fin, le bilan du CO_LAB d’été nous permet d’espérer que certains éléments seront intégrés aux futurs programmes une fois que la pandémie sera chose du passé. « On a vu que ça répondait à un besoin, admet la coordonnatrice. Il y a eu un engouement pour les espèces de formules ateliers qu’on offrait à la carte et aussi les accompagnements individuels pour les projets. Nous avons mis des choses en place afin de pouvoir continuer de manière annuelle.