Le bureau de la concurrence doit se pencher sur ces pratiques déloyales

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Le bureau de la concurrence doit se pencher sur ces pratiques déloyales
Le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, presse le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l'Industrie de faire en sorte qu’une étude soit immédiatement entreprise par le Bureau de la concurrence concernant les frais et pénalités arbitraires imposés par les grands détaillants en alimentation aux productrices et producteurs agricoles, de même qu’aux entreprises de transformation alimentaire. (Photo : BCC)

Le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, presse le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie de faire en sorte qu’une étude soit immédiatement entreprise par le Bureau de la concurrence concernant les frais et pénalités arbitraires imposés par les grands détaillants en alimentation aux productrices et producteurs agricoles, de même qu’aux entreprises de transformation alimentaire.

Alors que les producteurs et les transformateurs d’aliments et de boissons doivent encore se débattre avec les effets de la Covid-19, les grands détaillants en alimentation ont inopinément décidé d’imposer de nouveaux frais à leurs fournisseurs, afin de leur faire partager la facture reliée à la rénovation de leurs magasins ou à la construction de nouveaux centres de distribution à la fine pointe de la technologie.

«Les productrices et producteurs agricoles, de même que les entreprises de transformation alimentaire, doivent cesser de faire l’objet de pressions indues de la part des grandes chaînes de distribution alimentaire. Les répercussions de la COVID-19 sont difficiles pour tout le monde et c’est pourquoi il est inadmissible que les grandes chaînes de supermarchés tentent de refiler une partie de la facture à leurs fournisseurs, en les menaçant, s’ils refusent, de s’approvisionner ailleurs. Les producteurs et transformateurs, qui n’ont aucun pouvoir de négociation, risquent donc de voir leur marge bénéficiaire, déjà lourdement affectée, fondre comme neige au soleil d’été… C’est tout simplement déloyal et inacceptable!», affirme M. Bergeron.

Mal accueillie par l’industrie dans son ensemble, cette décision a incité sept associations, représentant des milliers de membres du secteur agroalimentaire, à unir leurs voix dans une déclaration commune demandant au gouvernement fédéral de mettre en œuvre un code de bonnes pratiques pour les grands détaillants en alimentation.

«Nous pourrions nous inspirer de ce qui se fait à travers le monde, comme au Royaume-Uni, par exemple, qui a réussi à mettre en œuvre un tel code. C’est dans cet esprit que nous demandons qu’une étude du Bureau de la concurrence soit entreprise dans les plus brefs délais, afin d’en arriver à des conditions commerciales équitables entre les distributeurs, les transformateurs, les productrices et producteurs agricoles, sans quoi il faut craindre que la facture sera inexorablement refilée aux consommatrices et consommateurs…», de conclure Stéphane Bergeron.

Signalons qu’après deux années d’étude, le gouvernement britannique a intégré de nouvelles conditions d’approvisionnement dans la loi sur la concurrence, mettant ainsi fin à l’inégalité dans les rapports de négociation entre la grande distribution et les petits producteurs.

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