Marché fermier de Verchères: Le rendez-vous dominical à saveur locale

Steve Martin de l'Initiative de journalisme local
Marché fermier de Verchères: Le rendez-vous dominical à saveur locale
(Photo : Marché fermier de Verchères)

Si sa tête vous dit quelque chose, c’est que vous êtes sans doute un habitué de l’émission Belle et Bum dont elle est la flamboyante saxophoniste. À Verchères cependant, Marie-Josée Frigon est d’abord et avant tout celle qui a repris la balle au bond lorsque le marché local a eu besoin d’une personne passionnée pour prendre le relais de la fondatrice Andréa Parent. 

« Andréa, c’est mon amie, explique celle qui, de temps à autre, assurait l’animation musicale au marché regroupant des artisans, agriculteurs et maraîchers de la région. C’est elle qui a mis sur pied ce beau projet. Elle a ouvert son bistrot alors elle n’avait plus le temps de s’occuper de la gestion du marché. À mes yeux, c’était un rendez-vous trop important, alors j’ai eu comme un élan. Je voulais que ça continue, donc j’ai pris la décision de m’en occuper. »

L’agroalimentaire d’abord

Malgré les restrictions inhérentes à la COVID-19, la musicienne originaire de Saint-Félicien affirme que l’été 2020 constitue une saison record pour le marché qui, bon an, mal an, attire son lot de visiteurs.

Il faut dire qu’avec la pandémie, de nombreux citoyens ont redécouvert l’importance de la production locale et du travail de ceux qui besognent dans les champs pour que nous ayons ce qu’il faut sur nos tables chaque matin.

« Dimanche dernier, plus de 500 personnes sont venues, nous confie celle qui a tenu à ce que le marché priorise les produits agroalimentaires. C’est incroyable. Je suis vraiment fière. Il est tout petit notre marché, mais nous avons une clientèle quand même très fidèle. Les visiteurs font le tour des kiosques ils achètent de la viande, des fleurs, des olives, du savon… Il y a tout ce qu’il faut pour survivre! »

Pour les exposants de la région et des environs, les marchés locaux comme celui de Verchères offrent par ailleurs une occasion en or d’éviter les intermédiaires et d’être en contact directement avec les consommateurs.

« J’ai compris avec le marché toute l’importance de l’achat local, celle d’encourager les marchands qui travaillent fort dans les champs. Il faut continuer d’avoir nos propres produits au Québec si l’on ne veut pas se retrouver mal pris. »

Un été sec

Malgré les visiteurs dominicaux qui reviennent semaine après semaine, Marie-Josée Frigon admet en contrepartie que, cet été, le temps sec a rendu la situation difficile pour plusieurs agriculteurs et maraîchers.

« Je n’ai pas eu mon producteur de fraises cette saison parce qu’il a tout perdu. Mon producteur de bleuets m’a appelée il y a un mois et demi pour me dire qu’il ne pourrait être là lui non plus. Comme il y a eu un gel printanier, il croyait tout perdre. Heureusement, la situation a changé pour lui. Même chose au niveau de la production de fleurs. On a eu peur, mais ça s’est replacé. »

La bonne nouvelle, c’est que, à force de côtoyer des agriculteurs, Marie-Josée a elle-même pu développer une certaine expertise pour faire pousser ses propres aliments.

« Je ne me débrouille pas si mal nous dit la saxophoniste non sans une certaine fierté. J’ai une dizaine de plants de tomates et je me suis créé un jardin en pots cette année. J’adore faire pousser des choses! »

 

Les producteurs et artisans présents au marché:

Ma Mie est chaude

L’Échoppe des Fromages

Ferme CFR

Rita Quelque Chose

Savonnerie Main de nature

Ciec

Mystic Mycelium

Érablière St-Joseph

Les Délices du verger

Jardins du petit tremble

La Miellëuse

Confiserie SB

Production A.t.m.

Picaflore ferme florale

Les Arpents au Carré

Epicure

Les 2 Soeurs

Produits Planette

Sucré-ô-carré

Saveurs du sud

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